Reporters Sans Frontières (RSF) vient de publier son classement de la liberté de la presse. La Tunisie, 72ème au classement sur 180, devance tous les pays maghrébins.
Depuis 2019, la Tunisie a gardé la même place au classement mondial 2020 de la liberté de la presse. Devançant ainsi tous les autres pays maghrébins. L’Égypte occupe la 166ème place (163 en 2019), l’Algérie 146ème (141 en 2019), la Libye 164ème (162 en 2019), la Mauritanie 97ème (94 en 2019). Seul le Maroc a augmenté de deux places dans le classement depuis l’année dernière. En 2020, le Maroc prend la 133ème place du classement (135ème en 2019).
D’après Reporters sans frontières, « en Tunisie, la liberté de la presse et de l’information est l’acquis le plus important de la Révolution du Jasmin ». Toutefois, RSF alerte sur « les lenteurs qui marquent l’élaboration du nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique ».
D’après l’organisation, depuis « l’élection du nouveau président, le climat de travail pour les journalistes et les médias s’est détérioré ».
La Namibie (23ème), le Cap-Vert (25ème), le Ghana (30ème) et l’Afrique du Sud (31ème) occupent les premières places en Afrique. Dépassant ainsi la France (34ème), le Royaume-Uni (35ème), l’Italie (41ème) et les Etats-Unis (45ème).
Certes, les fondements ont été posés pour une profonde transformation des médias en structures professionnelles, libres et indépendantes, mais les inquiétudes persistent quant aux lenteurs qui marquent l’élaboration du nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique.
Enfin, même si l’on note des améliorations de certains pays d’Afrique. Toutefois, les efforts pour une presse plus libre, plus indépendante doivent être renforcés.