Le directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses Politiques et Sociales (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui n’exclut pas la possibilité d’infiltration d’éléments terroristes après le passage en forces du poste frontalier de Ras Jedir, le 20 avril.
En effet, il s’agit de ressortissants tunisiens qui attendaient la permission, au niveau de Ras Jedir, pour rejoindre le sol tunisien. Le spécialité affirme qu’il aurait été plus efficace de faire entrer toutes les personnes coincées. Et ce, juste après le passage. Afin de vérifier leurs identités au cas par cas. Il rappelle, également, que le service de renseignement tunisien est capable d’identifier toutes les personnes suspectes.
Par ailleurs, notre interlocuteur affirme que les autorités tunisiennes aurait pu abriter les rapatriés dans des tentes, en attendant la vérifications de leur identités. Riadh Sidaoui estime que l’Etat tunisien a mal géré la situation.
Riadh Sidaoui se pose, ainsi, la question: « Pourquoi ces Tunisiens n’ont pas quitté le territoire libyen dès le début de la crise? ». Pour lui, les conflits armés et la propagation de Coronavirus (Covid-19), sont des motifs suffisants, pour lesquels quitter le sol libyen est une urgence.
« Il y a toujours des interrogations sur tous ces jeunes qui rentrent de la Libye ou la Syrie », lance-t-il. Cependant, les terroristes peuvent accéder au sol tunisien à partir d’autres points, poursuit-il.
Pour rappel, les ressortissants tunisiens se trouvaient bloqués durant 15 jours en Libye. Et ce, au niveau du passage frontalier de Ras Jedir, du côté libyen.