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Leconomiste Maghrebin > Blog > Editoriaux > Peut-on encore soigner la sondagite ?
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Peut-on encore soigner la sondagite ?

Ridha Ben Slama
2020/04/26 at 10:30 AM
par Ridha Ben Slama 10 Min Lecture
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« Il ne faut pas prendre les sondages pour argent comptant » J.P. Cot-J.P. Mounier – Pour une sociologie politique (T1) 1974.

Faut-il suspendre la publication de sondages politiques en Tunisie ? Cette interrogation s’inscrit dans une critique de fond des enquêtes par sondages telles qu’elles sont réalisées depuis quelques années.

Contents
« Il ne faut pas prendre les sondages pour argent comptant » J.P. Cot-J.P. Mounier – Pour une sociologie politique (T1) 1974.« L’opinion publique n’existe pas »Un problème réglementaire et éthique« Il semble que personne dans les milieux politiques n’a d’intérêt à placer des garde-fous. Mais aussi à opérer un serrage des écrous pour qu’il n’y ait plus de manipulation » Un moyen politique de manipulation

C’est une question qui se pose en l’absence de réglementation. Mais aussi en raison de l’usage discutable qui est fait des enquêtes sur l’opinion publique. Surtout, lorsqu’on aperçoit les procédés insidieux auxquels recourent certaines officines. Celles-ci trop avides du secteur, compte tenu de la rentabilité de cette activité à plusieurs niveaux.

En fait, la réflexion mérite d’être menée à partir de deux axes au moins. Le premier porte sur le principe même du sondage d’opinion, quant au second il concerne essentiellement les sondages tels que pratiqués en Tunisie.

Souvent, les universitaires en sciences sociales critiquent sévèrement les sondages et mettent largement en cause cet instrument. La critique fondamentale la plus rigoureuse est celle formulée par Pierre Bourdieu. Son approche revient à l’esprit chaque fois qu’un sondage, concocté par les marmitons de la place, s’abat comme un météorite sur la scène médiatique.

Reconnaissons que l’impact est dévastateur pour le bon sens ! C’est le cas par exemple du petit dernier en date qui essaye de nous faire gober que, selon le panel sondé, 61% des Tunisiens feraient confiance au président de la République et 51% auraient un avis favorable au sujet du ministre de la Santé. Quant au chef du gouvernement, il aurait obtenu 44% d’avis favorables.

Qui, parmi les observateurs attentifs, se retiendrait de rouler par terre de rire en apprenant les balivernes colportées par ce poisson d’avril décalé ! On serait très curieux de faire la connaissance de ce « panel sondé », accommodé par des sondeurs émoustillés.

« L’opinion publique n’existe pas »

Soyons sérieux. Revenons au fond du sujet. Le philosophe et sociologue Bourdieu s’exprimait en 1986 ainsi sur la crédibilité des sondages : « Je pense qu’il y a un abus de science. Et, à ce titre, je souhaiterais beaucoup que les institutions effectuant des contrôles efficaces soient mis en place et qu’en tout cas le soupçon se généralise ». Trente quatre ans plus tard, les travers des sondages donnent raison à Bourdieu. Il recommande de les scruter avec circonspection, d’analyser leurs méthodes, d’être attentifs à ceux qui les commandent.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’il aborde ce sujet à travers une critique acérée. Son fameux exposé, paru dans la revue « Les temps modernes », (janvier 1973, pp. 1292-1309, et repris in Questions de sociologie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1984, pp. 222-235), sous le titre « L’opinion publique n’existe pas », mérite bien un détour.

L’article de Bourdieu ne contient pas toute la critique sociologique. Mais il développe avec force la critique d’une fiction organisée que sont les sondages qui repose sur trois présupposés majeurs. D’une part, les sondages présument que chacun est susceptible d’avoir une opinion sur tout. D’autre part, ils reposent sur le principe que toutes les opinions se valent. Enfin, ils préjugent un consensus sur l’opportunité de poser telle question à tel moment.

Il souligne l’aspect illusoire de ce qui est appelé « opinion publique ». Il dénonce son instrumentalisation à des fins politiques : « Je dis simplement que l’opinion publique dans l’acception implicitement admise par ceux qui font des sondages d’opinion ou ceux qui en utilisent les résultats, je dis simplement que cette opinion-là n’existe pas ».

Lorsqu’on pense le public qui est supposé faire l’opinion, on conçoit la production d’une communauté politique capable de jugement, de discussions et de débat. Ce qui n’est pas si évident.

Un problème réglementaire et éthique

Concernant les sondages d’opinion élaborés en Tunisie depuis quelques années, ils pâtissent d’une anomalie originelle puisqu’ils prolifèrent dans l’illégalité la plus totale. Jusqu’à présent, il n’y a aucun cadre juridique qui organise le secteur. Une initiative législative pour règlementer les opérations de sondages d’opinion a été déposée depuis au moins 4 ans, telle une bouteille à la mer, mais le projet végète encore dans les oubliettes de l’ARP ! Il semble que personne dans les milieux politiques n’a d’intérêt à placer des garde-fous. Mais aussi à opérer un serrage des écrous pour qu’il n’y ait plus de manipulation.

Cet aspect réglementaire est totalement négligé, alors qu’il est indispensable de combler cette lacune pour rendre les sondages plus sincères et plus transparents, renforcer les pouvoirs de leur encadrement et de leur contrôle. Et ce en mettant l’accent sur la rigueur méthodologique et maintenir une parfaite transparence sur les moyens utilisés, tant en ce qui concerne les techniques statistiques d’établissement des données redressées que des procédés par lesquelles sont finalement établies les données publiées.

« Il semble que personne dans les milieux politiques n’a d’intérêt à placer des garde-fous. Mais aussi à opérer un serrage des écrous pour qu’il n’y ait plus de manipulation »

Outre une législation absente, la situation actuelle pose incontestablement un problème éthique. Il convient que les conditions dans lesquelles les sondages sont réalisés et dans lesquelles leurs résultats sont rendus publics fassent l’objet d’un code de déontologie de la profession. Et ce de nature à éviter que le choix des citoyens ne soit influencé par une appréciation, qui peut être erronée.

L’évaluation doit à l’évidence porter sur l’ensemble du processus qui conduit des objectifs. Du choix du protocole d’enquête (questionnaire et plan de sondage), ainsi que du traitement final des données et leur interprétation. Dans quelle mesure, compte tenu des objectifs, du protocole et du budget imposé ? Est-il techniquement possible d’obtenir aujourd’hui des informations non biaisées sur les opinions de nos concitoyens ?

Il faut du temps pour mettre au point le protocole d’enquête (population cible, sélection de l’échantillon, guide d’entretien et questionnaire, évaluation des coûts). Avant de s’intéresser véritablement au recueil de l’information pertinente auprès de la population cible selon le protocole qui a été retenu. Force est de constater que la constitution d’échantillons dits représentatifs est aléatoire. La construction de modes de questionnement est indéterminée.

Sans omettre de noter que le recueil d’opinions via le téléphone pose un certain nombre de problèmes non résolus. Plusieurs personnes reçoivent des appels téléphoniques d’un institut de sondage zélé en Tunisie. Elles refusent catégoriquement cet usage. Parce qu’elles se posent des questions sur la partie qui détient le listing des numéros de téléphone. Elle se permet de l’utiliser et contacter les éventuels sondés.

En outre, combien de sondés répondent plus ou moins au hasard. Parfois par politesse vis-à-vis de la personne de l’autre côté du combiné téléphonique. Ils auraient modifié leur choix s’ils avaient pris quelques minutes de réflexion ? En soulignant qu’une partie des réponses se fait dans la précipitation, au « jugé ».

Un moyen politique de manipulation

En conséquence, ce n’est pas parce que les sondages sont présentés sous une pseudo apparence scientifique (données statistiques, graphiques, calculs, etc.), qu’ils en tirent une légitimité indiscutable.

S’ils ne sont pas neutres, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas de simples reflets d’une opinion préétablie, qu’ils sont construits et instrumentalisés comme un moyen politique de manipulation ou de conquête du pouvoir, tentant ainsi de façonner des représentations chez les citoyens, il est primordial de ne pas garder le silence. Qu’on ne nous dit pas encore : ce n’est pas le moment d’aborder ce sujet.

Enfin, que les Diafoirus dans l’exploration des humeurs de la population ne dégainent pas leur argument massue habituel pour nous faire taire. Ils ont la manie de rabâcher que « casser le thermomètre n’est pas la meilleure façon de faire baisser la température ».

Ils savent bien que la précision du thermomètre est déterminée dans des conditions optimales d’utilisation selon des normes techniques adaptées. Ce qui garantit la qualité de mesure du dispositif et dépend de la bonne utilisation du thermomètre.

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MARQUÉE: Enquête, médias, opinion, politique, Sondages
Ridha Ben Slama 26 avril 2020
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