Nommer les dirigeants d’Ennahdha Oussama Ben Salem et Imed Hammami comme conseillers auprès du chef du gouvernement Elyes Fakhfakh à la Kasbah, en dit long. L’opinion publique semble désappointée. Que faut-il déduire de ce qui se passe? Encore une fois, assiste-t-on à une nouvelle Troïka? Mais le plus surprenant étant qu’Elyes Fakhfakh ne semble pas se détacher de l’ancienne Troïka.
Tel est l’avis de Sahbi Ben Fraj, ancien député à l’ARP. Il souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Cela fait dix ans que nous vivons dans un régime parlementaire. Lequel se base essentiellement sur la particratie. »
En effet, il poursuit: « Ce qui fait que les gouvernements se font et se défont en fonction des accords des partis. Encore une fois les calculs partisans persistent et signent. D’ailleurs, ce régime des partis frappe une fois de plus, en nommant Oussama Ben Salem et Imed Hammami en tant que conseillers auprès du chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.
En outre, Sahbi Ben Fraj rappelle que le gouvernement de Chahed a fait pareil. Il estime: « D’ailleurs, nous avons assisté à un rôle très pondérant de ses conseillers de Youssef Chahed. Qui ont été pendant des années à faire la pluie et le beau temps. De ce fait, un poste de conseiller n’a pas un manuel de procédures. Ce qui fait que nous assistons à des postes taillés sur mesures. »
Et de conclure: « Enahdha n’a pas changé de cap. Ce parti a toujours voulu placer ses hommes. Honnêtement, je ne vois pas comment Ennahdha n’essaiera pas de tirer profit de cette situation. »