Une étude menée par l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris soutient que le médicament tocilizumab pourrait limiter les entrées en réanimation. Dans un communiqué, APHP a dévoilé les premiers résultats de cette étude française, le lundi 27 avril. Une revue scientifique la publiera prochainement.
En effet, les organisateurs de l’essai comparatif attestent que le tocilizumab a démontré son bénéfice clinique pour les malades souffrant d’une infection de coronavirus sévère.
L’étude est réalisée sur « 129 personnes hospitalisées dans 13 hôpitaux. Ces malades souffraient d’une pneumonie « de sévérité moyenne à grave » et avaient besoin d’une assistance en oxygène. Cependant, comme le précise le communiqué, ces derniers ne nécessitaient pas de réanimation au moment de l’admission.
Ainsi, les patients se divisent en deux groupes. La moitié a reçu une ou deux injections de tocilizumab en plus du traitement habituel. Ce dernier consiste en oxygène, antibiotiques et anticoagulants. La deuxième moitié a reçu uniquement les soins standard.
Les résultats intermédiaires mesurés après 14 jours de traitement sont encourageants. Car, il semble que le pourcentage de décès « est significativement plus faible chez les patients prenant du tocilizumab. »
En outre, un suivi et des essais supplémentaires confirmeront ces résultats. D’après Le Pr Mariette: « A ce stade, les effets secondaires indésirables ne sont pas plus importants chez les patients sous immuno-modulateur. »
Par ailleurs, le tocilizumab est un traitement habituellement de la polyarthrite rhumatoïde.
Enfin, ce traitement a un coût élevé dissuasif pour certains gouvernements. Puisqu’une seule injection coûte environ 800 euros. D’après les auteurs de l’étude, une seule journée d’hospitalisation dans un service de réanimation coûte beaucoup plus à l’Etat. Sans oublier que la valeur d’une vie humaine n’a pas de prix.