Lors d’un discours retransmis par les chaînes nationales TV, le chef de l’Armée nationale libyenne Khalifa Haftar a annoncé avoir pris les pleins pouvoirs et la fin des accords de Skhirat (2015). Et ce, « jusqu’à ce que un gouvernement civil puisse être restauré », ajoute-t-il.
Khalifa Haftar souligne : »Le commandement général des forces armées prend le contrôle de l’administration du pays et annonce la fin des accords de Skhirat. Nous acceptons la volonté et le pouvoir du peuple malgré le lourd fardeau des responsabilités »
Il estime entre autres que l’Armée nationale libyenne s’efforcera de créer les conditions nécessaires à la création d’institutions civiles permanentes « conformément à la volonté du peuple », a déclaré Hafter. « Les gens devraient être maîtres de leur vie et choisir leur avenir démocratiquement. » Il ajoute : »Dès le premier jour, notre objectif était de protéger la volonté des Libyens. »
En somme, l’enjeu majeur est de garantir aussi bien une légitimité locale qu’internationale.
Cela dit, Khalifa Haftar a à maintes reprises affirmé son intention de combattre Daech. Par ailleurs, la communauté internationale et les pays voisins ont pour mission de faire converger les différentes forces en présence. Et de mettre les différents leviers politiques au service d’un Etat central unifié. Qui sait s’il y aura émergence d’une nouvelle Libye après le Covid-19 !
Tout le monde est conscient du danger que représente la situation libyenne pour la Tunisie et pour les pays voisins. D’ailleurs, nos responsables sont également conscients que l’intérêt stratégique de la Tunisie réside dans l’établissement d’un État libyen unifié.
De ce fait, il est important d’axer les efforts sur la solution politique. Or il est vital de réussir les deux transitions, la nôtre et celle de la Libye. Cela dit, il faudra que notre classe politique en soit consciente et qu’elle multiplie les efforts dans ce sens.