Le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption estime que le limogeage du ministre de l’Industrie ne résout en aucun cas le problème. Et d’ajouter qu’un rapport de la Commission générale de contrôle des dépenses publiques a été dépêché. Et il ne fait pas état d’une suspicion de corruption « intentionnelle » dans le marché d’acquisition des bavettes non médicales.
Ainsi, Mohamed Abbou réagit aux questions des députés. Et ce, lors d’une séance plénière de l’ARP sur l’affaire des bavettes de protection.
En effet, « le chef du gouvernement a demandé au ministre de l’Industrie de préparer des masques, en une semaine ». C’est qu’indique M. Abbou, tout en laissant présager qu’il n’existe aucune suspicion de « corruption intentionnelle ».
D’ailleurs, le ministre a affirmé avoir ordonné le 16 avril la mobilisation d’une équipe pour effectuer une mission de contrôle sur la fabrication des bavettes non médicales. Et « l’équipe a achevé ses travaux le 24 avril courant », ajoute-t-il.
En outre, le ministre assure qu’il n’est pas intervenu lors des différentes étapes de l’élaboration du rapport. Qui, dit-il, révèle des irrégularités relatives aux règles de la concurrence et au conflit d’intérêt.
A ce propos, Mohamed Abbou indique que le dossier d’acquisition de bavettes a été confié à la Pharmacie centrale. Et ce, dans la mesure où cette structure n’est pas soumise à la loi sur les marchés publics. De ce fait, « la Pharmacie centrale est appelée à fournir les masques dans les plus brefs délais », affirme le ministre.
Par ailleurs, s’agissant des nominations à la Présidence du gouvernement, Mohamed Abbou souligne que le recours aux conseillers constitue des pratiques courantes dans tous les pays du monde. Notons que « leur rôle est purement technique », poursuit le ministre.
A cet égard, il estime que le gouvernement actuel évite les nominations partisanes. Alors que le chef du gouvernement a ordonné à ses ministres de ne pas désigner, dans leurs cabinets, plus de deux personnes en dehors de la fonction publique.
Avec TAP