Une fois de plus les violences domestiques à l’égard des femmes s’accentuent. En à peine un mois et demi, elles se seraient multipliées. Pour cause, les hommes deviennent de plus en plus violents durant la période du confinement. Tel est le constat du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors.
En effet, le numéro vert 1809 enregistrait 7363 cas de violences contre les femmes. C’est ce qu’annonce le communiqué du ministère.
Ainsi, Asma Shiri, la ministre de la Femme, rappelle que les cas de violence enregistrés sont essentiellement des violences physiques. Leur nombre s’élève à 1347. Suivent les violences: psychologique (1462); sexuelle (329); économique (763); institutionnelle (15); et enfin les violences verbales (1624). D’ailleurs, le ministère a pris en charge 2478 cas.
Cependant, notons que depuis l’annonce du confinement, le ministère mettait en place des stratégies contre la violence à l’égard des femmes.
Tout d’abord, il s’agit d’une nouvelle structure qui a pour mission la collecte des données. Et ce, à travers la réception des signalements sur les différents cas de violence contre les femmes; via un numéro vert. Ce qui permet également de faire: le suivi et l’évaluation de la législation et des politiques; la proposition de réformes; et la participation à l’élaboration de stratégies nationales et sectorielles visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes.
Ensuite, la campagne de sensibilisation Makech wahdek a permis aussi de toucher un plus large public, pour les fédérer autour de cette cause.
En effet, l’initiative « Makech_wahdek » a pour objectif de mettre en lumière certaines situations liées à la période de confinement. Car, il ne faut pas oublier que les femmes sont les plus exposées à la violence conjugale. Sous les coups de maris qui deviennent de plus en violents.
En clair, l’objectif est de mettre l’accent sur la violence accrue à l’égard des femmes dans ces circonstances exceptionnelles. Avec l’appui des institutions officielles concernées et les composantes de la société civile.
Et les résultats commencent à porter leurs fruits. Puisqu’à travers cette campagne ainsi que les services d’écoute à distance ou encore l’accueil dans un premier centre d’hébergement provisoire, un grand nombre de femmes a pu être aidé.