Le PDG d’Ennakl Automobiles Brahim Debbache estime qu’il n y’aura pas de reprise pour le secteur de l’automobile avant le premier trimestre 2021. Et ce, vu la conjoncture actuelle marquée par le confinement et la propagation du Coronavirus ( Covid-19).
Intervenant dans le cadre d’un webinaire organisé, aujourd’hui 7 mai, par la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce AHK sous le thème : « Comment gérer la reprise dans le secteur de l’automobile ? », Brahim Debbache affirme que la situation est critique pour le secteur. Le moment est venu, dira-t-il, de faire le point sur l’étendue de cette crise, à savoir la propagation du Covid-19.
Pour lui, l’un des plus grands problèmes des constructeurs et des concessionnaires est la liquidation des stocks. Lesquels sont devenus pléthoriques. Et de s’interroger sur la manière avec laquelle l’Etat envisage de réagir à cette situation. L’enjeu étant d’aider à la reprise du secteur automobile.
Il estime que les stocks actuels sont de l’ordre de 10 mille voitures. Entre celles en attente de dédouanement dans le port et celles dans les usines. Il considère en outre qu’il est possible de parler de baisse de prix pour pouvoir déstocker. Ne serait-ce que pour faire face aux besoins de liquidité.
Ainsi, la crise a touché de plein fouet les constructeurs et les concessionnaires. Et ce surtout que l’ensemble du secteur emploie environ 28.000 salariés. L’intervenant rappelle, également, que plusieurs secteurs liés à l’automobile sont à l’arrêt à l’instar des garages de réparation.
D’ailleurs, la crise persiste et signe depuis six semaines. De ce fait, le secteur peine à retrouver les voies de relance. Dans le même contexte, il affirme qu’il n’a pu encore obtenir les autorisations nécessaires pour la reprise du travail. Par ailleurs, il affirme qu’il n’était facile pour les petits entrepreneurs d’honorer les salaires du mois de mars. L’intervenant espère également que les entreprises ne connaîtront pas de difficultés pour honorer ceux s du mois d’avril.
Revenant sur la baisse des revenus, Brahim Debbache estime que les revenus des ventes et des services après-vente du secteur ont enregistré une chute de plus de 90%.
Par ailleurs, le PDG affirme que l’Association des constructeurs européens d’automobiles affirme que cette pandémie est la pire crise de toute l’histoire du secteur automobile. A cause du confinement, plus de 95 usines sur 103 rien qu’en Europe ont dû fermer leurs portes durant six semaines.
Pour lui, bien avant la pandémie le secteur automobile était déjà en crise. « Le Covid-19 n’a fait que l’accentuer », lance-t-il. Tout cela impacte négativement la rapidité de la reprise. Afin d’illustrer ses propos, il affirme qu’au niveau du Groupe Volkswagen l’impact est énorme. Vu que pendant la première période de l’année, il signifie 23% de livraisons en moins dans le monde.