Dans une intervention sur les ondes de Shems FM, la vice-présidente de l’ARP, Samira Chaouachi a assuré, hier vendredi, qu’il n’existe aucun mécanisme légal pour auditionner le président du Parlement Rached Ghannouchi, sauf le recours au retrait de confiance.
La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a annoncé dans la nuit du vendredi 8 mai sur sa page FB que l’unité d’investigation dans les crimes terroristes l’a informée qu’elle fait l’objet de menaces de mort provenant de la Tunisie et de l’étranger. Certes, ce n’est pas la première fois qu’elle reçoit des menaces de la sorte. Alors s’agit-il d’une énième tentative d’intimidation de la part de ses ennemis politiques, et ils sont nombreux ?
Pour rappel, Abir Moussi dont les relations personnelles sont exécrables avec Rached Ghanouchi le président du parti Ennahdha, vient de lancer un appel à auditionner le président de l’ARP, Rached Ghannouchi à propos de ses mouvements jugés « mystérieux et contraires aux lois et aux traditions diplomatiques et parlementaires » ; accusant à l’occasion le Parlement de devenir « un outil pour Ghannouchi d’exécuter l’agenda des Frères musulmans au Maghreb arabe ».
En effet, la présidente du bloc parlementaire du PDL avait auparavant dénoncé l’appel téléphonique que Ghanouchi avait eu avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ainsi que le contact établi entre le président de l’ARP et Khaled Mechri, le président du haut Conseil d’Etat libyen ; un personnage bien connu pour son appartenance à l’organisation des Frères musulmans en Libye.
Diplomatie parlementaire ?
En réaction à ces accusations, l’ARP a expliqué via un communiqué rendu public, que Rached Ghannouchi « a passé en revue l’ensemble des données liées aux entretiens téléphoniques qu’il avait effectués, indiquant que ces entretiens s’inscrivent dans le cadre du rôle joué par le président du parlement en matière de diplomatie parlementaire ». Une explication fade et embarrassée qui s’apparente plutôt à la langue de bois, façon de bien noyer le poisson !
Notons que Abir Moussi s’est engagée, jeudi, à déposer une plainte et à saisir la justice. Et ce, afin d’ouvrir une enquête sur les « relations entretenues par Rached Ghannouchi avec des parties étrangères ».
Pour sa part, le bureau de l’ARP a annoncé, jeudi 7 mai avoir refusé la demande présentée par Abir Moussi relative à la tenue d’une séance plénière pour auditionner le président du parlement.
Chaouachi : « une requête illégale »
Revenant sur ce refus, Samira Chaouachi a assuré qu’il n y a aucun fondement légal à cette requête « juridiquement. Il n’y a aucun mécanisme pour auditionner le président du parlement ou l’un des députés ».
Ajoutant que « le seul mécanisme possible est le retrait de confiance ». Et de conclure « aucune plénière consacrée à l’audition de Rached Ghannouchi ou un député ne peut être tenue », a-t-elle soutenu.
A noter enfin que la vice-présidente a tenu à préciser que le président d’Ennahdha a informé le bureau du Parlement de la tenue de tous ses contacts avec l’étranger. Refusant toutefois de dévoiler plus de détails à ce sujet.
Nous voila rassurés sur la teneur des contacts de M. Ghannouchi avec Ordogan et Khaled Mechri. Circulez braves citoyens y a rien à voir !