Au programme : le paysage politique, la diplomatie tunisienne, le dossier libyen. Autant de questions soulevées. Invité sur les ondes de Ifm, Mohsen Marzouk, le président du parti Machrou3 Tounes a dressé un état des lieux.
Sur la question du bilan des trois institutions, à savoir le Parlement, le gouvernement et la présidence de la République, Mohsen Marzouk estime que ces derniers jours aucune coordination entre ces trois institutions n’a eu lieu, tout en déclarant: « Ce qui se passe est du cafouillage ».
A cet effet, il a exprimé son mécontentement quant à leur fonctionnement tout en soulignant que le président Kaïs Saïed s’est accaparé le rôle de la société civile. celui de venir en aide aux plus démunis et a oublié son rôle primordial à savoir traiter des dossiers d’une grande importance, comme la création d’un Conseil diplomatique. Quant au rôle du Chef du gouvernement, il a répondu qu ‘Elyes Fakhfakh s’est contenté du rôle de premier ministre et non celui du chef du gouvernement. Il ajoute: » Aujourd’hui, la diplomatie est laissée pour compte ».
Evoquant le dossier libyen, Mohsen Marzouk éclaire sur sa position. La Tunisie a toujours joué la carte de la neutralité et indépendamment du fait de l’urgence d’agir rapidement, sur le plan national ».
Il est clair que sur le plan socio-économique, l’attente des Tunisiens est très forte et proposer des solutions devient d’une extrême urgence.
Par ailleurs, sur le volet de la hausse des tarifs des droits de chancellerie, il le considère inadmissible, a-t-il dit. Et de préciser: « Ce n’est toujours pas évident de s’en sortir à l’étranger. Or au lieu de les aider et de les attirer à revenir en Tunisie, on ne fait que les éloigner. Prenons l’exemple l’obtention d’un passeport tunisien, il coûterait 88 euros. or à ce prix, il peut voyager n’importe où avec les Low Cost ».
Les subventions aux médias
En outre, pour ce qui est des subventions aux médias à travers des subventions indirectes via la publicité publique et les abonnements, Mohsen Marzouk souligne que c’est important de le faire, mais il ne faut pas que ce soit lié à des calculs partisans.
Et enfin le volet des assassinats politiques qui demeurent à ce jour une énigme car il estime que les vrais commanditaires des assassinats de Lotfi Naguedh, de Chokri belaïd et de Mohamed Brahmi courent toujours. « Et nous ne voulons plus revivre cela de nouveau. Il est clair que nous sommes solidaires à l’égard de Abir Moussi, nous l’avons soutenu et nous la soutiendrons », indique-t-il. .
Sur la question de la création d’un nouveau front politique, si cela reste une fois de plus d’actualité, il a répondu par l’affirmative.
Enfin il conclut: : “ Nous nous sommes réunis sur la base de cette nouvelle alliance politique. Les consultations sont maintenant interrompues en raison de la crise sanitaire, mais l’idée est toujours d’actualité. Ce qui a été convenu, dont la plus importante est peut-être de confier à une personne le rôle d’un directeur exécutif qui ne dirige pas ou n’exprime pas ses positions politiques, et ne se présente pas aux élections”.