Des pêcheurs en colère ont interdit au Bac de Sfax – Kerkennah d’accoster au port de Sidi Youssef. Et ce hier, 10 mai.
En effet, un groupe de pêcheurs a bloqué l’accès avec leurs embarcations au bac de Sfax – Kerkennah. Les protestataires ont voulu faire pression pour obtenir des subventions d’hydrocarbure. Ils revendiquent, également, la pêche au chalut. Sachant que ce moyen de pêche est interdit par le ministère de l’Agriculture et des ressources hydrauliques. Car il représente un danger pour la flore marine.
Ainsi, le bac n’a pu assurer qu’un seul voyage. Et cause des protestations, cette traversée s’est effectuée avec un grand retard. Pis encore, les pêcheurs en colère n’ont pas hésité à interdire à un deuxième bac d’accoster. Une action qui a obligé le capitaine à rebrousser chemin.
De ce fait, les habitants de la ville de Kerkennah, les opérateurs économiques qui utilisent quotidiennement la voie maritime, se retrouvent de nouveau victimes des tractations syndicales.
Puisque le bac est le seul moyen de transport entre l’île et Sfax. Particuliers, professionnels, étudiants et toute les catégories l’utilisent quotidiennement. Et plus qu’un moyen de transport, il contribue au mécanisme économique à Sfax. En effet, rappelons que les habitants de l’île sont dans l’obligation de se rendre à Sfax. Et ce, pour effectuer leurs démarches administratives en cas de besoin et pour d’autres fins. Ainsi, la protestation des pêcheurs n’a pas pris en considération les intérêts des habitants de la ville et les impératifs économiques.
Au final, notons que si la Constitution tunisienne reconnait le droit à la grève. Cependant, ce droit ne doit en aucun cas porter atteinte aux intérêts des citoyens. Or, ces derniers sont malheureusement des otages entre les mains des syndicats et des autorités compétentes.