La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a décidé de retarder la date de la mise en œuvre effective de la ZLECAF, prévue le 1er juillet 2020, au 1er janvier 2021.
C’est ce qu’affirme le Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Stephen Karingi. Et ce, lors d’un webinaire, hier lundi 12 mai. L’intervenant affirme que l’urgence de lutter contre la Covid-19 est la raison de ce retard. Par ailleurs, il estime que le retard de la mise en retard de la ZLECAF est une opportunité.
En effet, le retard de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) offre une fenêtre d’opportunité. Elle est propice pour une réflexion créative sur la façon dont cet accord peut être reconfiguré. Et ce, pour refléter les nouvelles réalités et les risques du 21ème siècle. C’est ce qu’estime Stephen Karingi.
En outre, l’intervenant soutient que ce retard est nécessaire. Il permet de mieux positionner l’économie africaine face aux futures chocs défavorables. Ces chocs émanent, entre autres, des nouveaux virus et du changement climatique.
Entre 300 000 et 3,3 millions d’Africains peuvent perdre la vie en conséquence directe de la pandémie. Et ce, selon un rapport de la CEA sur les effets de la COVID-19 sur l’Afrique.
En effet, il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de maintenir l’élan et l’ambition de la ZLECAF. Lesquels existaient avant l’arrivée de la COVID -19. Cela, dit-il, permettra à l’Afrique de récupérer et de renforcer sa résilience à long terme.
De l’importance de la ZLECAF
Pour lui, la stimulation du commerce intra-africain peut servir de plan de relance alternatif. Et ce, pour la création d’emplois, les devises, le développement industriel et la croissance économique, lance-t-il.
Par ailleurs, le responsable a encore déclaré que la COVID-19 a mis l’accent, sur l’importance des technologies numériques. Et que «les États membres devraient envisager que les négociations préalables sur le commerce électronique coïncident avec les négociations de phase II étroitement liées de la ZLECAF ».
La ZLECAF, rappelle-t-on, est entrée en vigueur depuis le 30 mai 2019. Son objectif est d’établir un cadre global et multilatéralement bénéfique pour les relations commerciales, entre les Etats membres de l’Union africaine. De manière à améliorer la compétitivité des entreprises (en fonction de la réduction des coûts des transactions commerciales). De même qu’à promouvoir la transformation économique et sociale pour réaliser la croissance globale, l’industrialisation et le développement durable.
Avec Tap