Quel est l’impact des mesures pour réduire l’impact de la COVID-19 sur les entreprises, selon leurs tailles? Hassen Zargouni, Directeur général de Sigma Conseil, dresse un état des lieux. Et ce, via un post sur sa page Facebook.
Ainsi, Hassen Zargouni revient sur les micro-entrepreneurs ainsi que les petites entreprises. Selon lui, près de 32 000 professionnels reçoivent l’aide gouvernementale de 200 TND. Ce sont ceux qui ont déposé leurs dossiers sur la plateforme Batinda. Et qui remplissent les conditions requises. Sachant que cette plateforme est réservée aux demandes de compensation des artisans et commerçants.
Quant aux PME, Hassen Zargouni apporte également des précisions. « Le mécanisme de garantie des crédits accordés par les banques aux entreprises sinistrées en raison de la pandémie est entré en vigueur. »
D’ailleurs, il souligne que l’enveloppe totale des crédits mis à la disposition de ces entreprises est de 1,5 Md TND. Et de poursuivre: « Une entreprise est considérée comme affectée si elle enregistre une baisse d’au moins -25% du chiffre d’affaires (CA) en mars 2020 en g.a., ou de -40% en avril 2020 en g.a. »
Puis, il ajoute: « La garantie de l’Etat, via la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR), s’élève de 70% à 90% du montant total du crédit. Les banques participantes doivent proposer un taux qui ne dépasse pas un taux égal au TMM + 1,75%. »
Les problèmes se manifesteront dans deux mois
Alors, la grande question est de savoir si cela est suffisant ou pas? Rappelons que le tissu d’entreprises tunisiennes s’élèverait à plus de 6 Mds TND!
De plus, il ajoute: « Ce qui est certain c’est que l’arrêt du travail d’une PME industrielle ou même de service au mois de mars ou d’avril impactera les facturations qui auraient dû être faites en mai-juin et payées en juillet-août. Les défauts de trésorerie actuels sont plutôt dus à l’arrêt de travail des clients (y compris l’administration). Lesquels n’ont pas réglé leurs factures pour cause de confinement. »
Au final, il conclut: « Les problèmes réels de trésorerie des PME, ce n’est pas maintenant; mais c’est dans deux mois. Les mesures prévues risquent fort d’être à côté du problème. »