Lors de son intervention sur les ondes radiophoniques d’Express Fm le directeur de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), Ali Khamili, affirme que l’enquête relative à l’incendie de la locomotive a commencé. « Il y a une grande suspicion de crime prémédité », lance-t-il. Il indique également que la CPG a récemment acquis les locomotives. Elles n’ont pas été beaucoup utilisées selon lui.
De ce fait, il exclut la possibilité du déclenchement d’un incendie sans préméditation. « Dans d’autres districts, nous n’avons pas eu de soucis avec les locomotives », déclare le PDG de la CPG. 7 millions de dinars, tel est le prix de la locomotive acquise en devises en Belgique.
La locomotive est à usage interne. Elle transporte le produit fini de la laverie vers la gare où d’autres trains se chargent de transférer la marchandise vers les clients. D’ailleurs, l’intervenant affirme que la Compagnie peine à produire des quantités assurant son point d’équilibre. « Depuis la révolution jusqu’à aujourd’hui, la CPG est en recul », informe-t-il.
Il affirme, également, que le phosphate est une denrée rare et très recherchée à l’échelle internationale. En effet, le phosphate constitue la matière première des fertilisants utilisés en agriculture. Les engrais phosphatés décuplent le rendement des terres arables partout dans le monde. D’où leur importance étant donné l’explosion démographique à l’échelle planétaire. Il regrette qu’à cause de ces incidents, la compagnie perd plusieurs opportunités.
Un million 755 mille tonnes jusqu’à vendredi. Au niveau des expéditions, le PDG affirme que la compagnie est en dessous de l’objectif fixé. Afin de créer l’équilibre, la compagnie doit produire environ de 4,5 à 5 millions tonnes pour l’export. La compagnie ne peut pas actuellement réaliser ses programmes d’investissement. Et ce, à cause de la propagation du Covid-19 et la baisse de la demande.
La compagnie n’a pas effectué pendant le premier semestre la maintenance annuelle des laveries. Car elle n’a travaillé qu’avec 30% de l’effectif. Concernant la production annuelle de phosphate, le PDG affirme que si tout va bien la compagnie produira entre 4 et 4,5 millions de tonnes. Ce qui reste en deçà de l’objectif prévu, à savoir 5,5 millions tonnes. L’objectif était de fournir des quantités importantes pour le Groupe chimique afin qu’il puisse effectuer sa relance. Ali Khamili affirme que depuis dix ans, la CPG n’a jamais pu atteindre le niveau de 2010, date de référence, à savoir 8 millions de tonnes.