L’UGTT n’a pas encore annoncé sa position officielle par rapport au décret gouvernemental N°16/2020 portant sur la préparation du projet de loi de finances 2021. Il porte sur l’élaboration du PLF2021. Pourtant, trois secrétaires généraux adjoints y ont déjà réagi. Fil conducteur entre les trois prises de positions: le refus des mesures qui y figurent.
En effet, le secrétaire général adjoint du l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh, affirme dans un post publié sur son compte officiel du réseau social Facebook, qu’il n’est pas question d’accepter un budget qui consacre la précarité et l’appauvrissement des salariés. Il précise que l’UGTT refuse catégoriquement un nouveau prélèvement sur salaire de 1% au profit des caisses sociales. D’après le décret, le gouvernement prévoit de recourir à cette mesure dans le cadre du PLF2021.
Par ailleurs, le département des études est en train de préparer un communiqué pour répondre au décret. C’est ce qu’affirme le porte-parole de l’UGTT Sami Tahri. Pour lui, le décret gouvernemental prévoit des mesures douloureuses de nature à appauvrir les travailleurs et les salariés en Tunisie.
De plus, le décret fait supporter aux travailleurs le déséquilibre des finances publiques causé par les gouvernements successifs, dixit l’intéressé. La suspension des recrutements est l’une des recommandations les plus dangereuses. Elle peut impacter négativement les performances du service public.
De son côté, le secrétaire général adjoint Bouali Mbarki affirmait, lors d’une récente intervention sur Mosaïque FM que les mesures prévues dans le cadre du décret ne sont pas de nature à rééquilibrer les finances publiques. D’ailleurs, pour lui, afin de résoudre les problèmes économiques, l’Etat doit chercher les ressources auprès des évadés fiscaux. L’Etat est appelé également à assurer le recouvrement des impayés.