La Commission européenne a annoncé aujourd’hui la mobilisation de 122 millions d’euros supplémentaires au titre de son programme de recherche et d’innovation « Horizon 2020 » en faveur de projets de recherche urgents sur le coronavirus.
Horizon 2020 est le plus grand programme de recherche et d’innovation jamais réalisé par l’Union européenne (UE). Notons que la Tunisie, pays associé, adhérente à ce programme cadre, bénéficie des mêmes avantages que les pays d’Europe.
Selon la Commission européenne, ce nouvel appel à manifestation d’intérêt contribue à l’engagement de 1,4 milliards d’euros de la Commission en faveur de l’initiative de réponse mondiale contre le coronavirus, lancée par la présidente Ursula von der Leyen le 4 mai 2020.
Il s’ajoute à une série d’actions de recherche et d’innovation financées par l’UE pour lutter contre le coronavirus. Ce montant supplémentaire complète les actions précédentes visant à mettre au point des diagnostics, des traitements et des vaccins en renforçant les capacités de fabrication et de déploiement de solutions immédiatement accessibles afin de répondre rapidement aux besoins urgents. Il permettra également de mieux comprendre les incidences comportementales et socio-économiques de la pandémie.
Les projets financés dans le cadre de cet appel à propositions devraient permettre de réorienter l’industrie manufacturière vers une production rapide de fournitures et équipements médicaux vitaux nécessaires au dépistage, au traitement et à la prévention, ainsi que de développer des technologies médicales et des outils numériques pour améliorer la détection, la surveillance et les soins aux patients.
Les nouvelles recherches recueilleront des informations auprès de grands groupes de patients (cohortes) dans toute l’Europe tandis qu’une meilleure compréhension des incidences comportementales et socio-économiques de la pandémie de coronavirus pourrait contribuer à améliorer les stratégies de traitement et de prévention.
Le délai de soumission des propositions est le 11 juin 2020, cet appel étant axé sur l’obtention rapide de résultats.
Encourager le lancement des travaux de recherche
« La Commission entend encourager le lancement des travaux de recherche le plus rapidement possible en accélérant les manifestations d’intérêt et leur évaluation », lit-on dans le communiqué de la Commission européenne.
Et d’ajouter que les nouvelles solutions doivent être disponibles et à la portée de tous, conformément aux principes de la réponse mondiale au coronavirus.
À cette fin, la Commission inclura, dans les conventions de subvention faisant suite à ce nouvel appel, des clauses de partage rapide des données garantissant la possibilité d’utiliser les conclusions et les résultats immédiatement.
Ce nouvel appel à proposition spécial au titre du programme «Horizon 2020» vient compléter les actions précédentes à l’appui de 18 projets avec une enveloppe de 48,2 millions d’euros pour la mise au point de diagnostics, traitements, vaccins et la préparation aux épidémies, un investissement de 117 millions d’euros dans 8 projets axés sur le diagnostic et le traitement, dans le cadre de l’initiative en matière de médicaments innovants, ainsi que des mesures de soutien des idées innovantes par l’intermédiaire du Conseil européen de l’innovation.
Il met en œuvre l’action 3 du plan d’action ERAvsCorona, un document de travail issu de dialogues entre les services de la Commission et les institutions nationales.
Domaines et budgets indicatifs
- Réorientation de la production vers des fournitures et équipements médicaux vitaux (23 millions d’euros);
- Technologies médicales, outils numériques et analyse par intelligence artificielle pour améliorer la surveillance et les soins à des niveaux de maturité technologique élevés (56 millions d’euros);
- Incidences comportementales, sociales et économiques des réponses à la pandémie (20 millions d’euros);
- Cohortes COVID-19 à l’échelle européenne (20 millions d’EUR);
- Collaboration des cohortes internationales et européennes existantes en ce qui concerne le COVID-19 (3 millions d’euros).
Les études de cohortes observent généralement de grands groupes d’individus, en consignant leur exposition à certains facteurs de risque pour déceler des indices sur les causes possibles de la maladie. Il peut s’agir d’études prospectives collectant des données pour l’avenir, ou d’études de cohortes rétrospectives qui examinent les données déjà collectées.
M.T (Source : commission européenne)