Selon une enquête du Groupe d’experts de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), la demande intérieure devrait se redresser plus rapidement que la demande internationale. La plupart d’entre eux s’attendent à voir des signes de reprise au dernier trimestre 2020, mais surtout en 2021.
Sur la base des crises précédentes, les voyages de loisirs, et en particulier ceux effectués pour rendre visite à des amis et des parents, devraient, selon des experts de l’OMT, reprendre plus rapidement que les voyages d’affaires.
Selon l’OMT, les avis concernant la reprise des voyages internationaux sont plus positifs en Afrique et au Moyen-Orient. En effet, la majorité des experts prévoyant une reprise en 2020. Les experts des Amériques sont les moins optimistes et les moins enclins à croire à une reprise en 2020. Tandis qu’en Europe et en Asie, les perspectives sont mitigées. La moitié des experts prévoyant une reprise au cours de cette année.
Scénarios du tourisme international pour 2020
Les perspectives pour l’année ont été revues à la baisse à plusieurs reprises depuis le déclenchement de l’épidémie et l’incertitude continue de dominer.
Les scénarios actuels indiquent une baisse possible des arrivées de 58 à 78 % pour l’année. Ces chiffres dépendent de la rapidité du confinement et de la durée des restrictions de voyage et de la fermeture des frontières. Les scénarios suivants pour 2020 sont basés sur trois dates possibles d’ouverture progressive des frontières internationales :
1er scénario : (-58%) basé sur l’ouverture progressive des frontières internationales et l’assouplissement des restrictions de voyage début juillet
2ème scénario : (-70%) basé sur l’ouverture progressive des frontières internationales et l’assouplissement des restrictions de voyage début septembre
3ème scénario : (-78%) basé sur l’ouverture progressive des frontières internationales et l’assouplissement des restrictions de voyage début décembre.
Une perte de 910 milliards
Selon ces scénarios, l’impact de la chute de la demande de voyages internationaux pourrait se traduire par une baisse de 850 millions à 1,1 milliard de touristes internationaux. Il pourrait aussi se traduire par une perte de 910 milliards à 1,2 billion de $EU de recettes d’exportation du tourisme. Et la mise en danger de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme.
C’est de loin la crise la plus grave pour le tourisme international depuis le début des relevés (1950). L’impact se fera sentir à des degrés divers dans les différentes régions du monde. Et à des moments qui se chevauchent. L’Asie et le Pacifique devant être les premiers à rebondir.
Les données disponibles communiquées par les destinations indiquent une baisse de 22 % des arrivées au cours des trois premiers mois de l’année, selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l’OMT.
En mars, les arrivées ont considérablement diminué, de 57 %. Et ce suite au début du confinement dans de nombreux pays. Ainsi qu’à l’introduction généralisée de restrictions de voyage et à la fermeture des aéroports et des frontières nationales.
Il en résulte une diminution de 67 millions d’arrivées internationales et d’environ 80 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme).
M.T (source : OMT)