L’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) et nombre d’organisations de la région MENA viennent de lancer un appel. Il demande l’annulation des dettes et l’abandon des accords de libre-échange en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
D’après le communiqué, les signataires de cet appel revendiquent une suspension unilatérale et souveraine du paiement de la dette publique. Ils demandent également, la réallocation des fonds à la santé publique et au soutien des couches vulnérables touchées par la crise de Coronavirus. Ainsi l’OTE se mobilise dans le cadre de cet appel.
Parmi leurs revendications figurent un audit citoyen de la dette publique. Et ce, pour déterminer ses parties illégitimes, odieuses et illégales. Ce qui permettrait d’imposer leur répudiation.
En outre, la revendication porte aussi sur la suspension du paiement des dettes privées. Celles des familles populaires, des petits producteurs, des petits paysans et des salariés, envers les banques, les institutions de crédit de logement, de la consommation et les institutions de microcrédit.
Par ailleurs, ces organisations plaident pour « l’examen de toutes les formes de pillage ». Ainsi que les conditions injustes des institutions du secteur financier dans les contrats de prêts privés pour exiger leur annulation.
De plus, les signataires de l’appel demandent d’annuler les accords de « libre-échange ». De même que l’annulation de l’Accord de libre-échange complet approfondi pour la Tunisie et le Maroc. D’ailleurs, ils aspirent à une rupture avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce.
Ils appellent aussi à mettre en place un large comité populaire pour l’audit de la dette au niveau régional. Il inclurait toutes les couches de la société, les associations, les syndicats, les réseaux, les partis progressistes, les jeunes, les femmes et les chômeurs. Et à organiser une campagne régionale pour dénoncer « le contenu colonial des accords de libre-échange ainsi que le pillage des richesses des peuples par la dette ».
Au final, ces organisations défendent l’idée d’organiser un forum populaire. Lequel devrait se tenir après la fin de la crise du virus Corona en Afrique du Nord et au Moyen-Orient/région arabe. Afin d’approfondir le débat et échanger les expériences; pour élargir la lutte contre la dette et les accords de « libre-échange ».
Avec TAP