Pendant la pandémie de COVID-19, les politiques gouvernementales visaient à ralentir autant que possible la transmission de la maladie. Durant le confinement, elles modifiaient radicalement les modèles de demande d’énergie dans le monde.
Ainsi, les différents types de transports ont connu une baisse drastique de leur trafic. Avec près de la moitié de la population soumise au confinement; ainsi que la fermeture des frontières dans un grand nombre de pays du monde. De ce fait, on a pu observer une modification des modes de consommation .
A cet égard, la revue Nature Climate Change publie une analyse. Elle est réalisée sur un ensemble de: 69 pays dans le monde; 50 états américains; et 30 provinces chinoises. Soit 85 % de la population mondiale et 97% du total des émissions mondiales de CO2. Cette étude compile les politiques gouvernementales et les données d’activité. Et ce, pour estimer la diminution des émissions de CO2 pendant la période de confinement obligatoire.
Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C
Tout d’abord, la publication montre que les émissions mondiales quotidiennes de CO2 ont diminué en moyenne de 17%. Et ce, au début du mois d’avril 2020, par rapport à l’an dernier. La diminution maximale des émissions a été estimée à 26% en moyenne, lors du pic du confinement.
Par ailleurs, l’étude estime que l’impact sur les émissions pour l’année 2020 dépendra de la durée et des conditions du confinement. Car, si les conditions pré-pandémiques reviennent à la mi-juin, la baisse des émissions de CO2 sera en moyenne de 4% (–2 à –7%).
Par contre, si certaines restrictions demeurent dans le monde jusqu’à la fin de 2020, cette baisse pourrait être plus significative. En effet, elle atteindrait une moyenne de 7% (–3 à –13%).
Cependant, « l’éventail complet des projections pour 2020, y compris les incertitudes, prévoit une baisse de 2 % à 13 % ». Tels sont les détails fournis par les travaux de recherche. Mais même si le scénario le plus optimiste au niveau environnemental se réalise, il n’aura qu’un impact minime sur le dérèglement climatique.
Pour obtenir un résultat concret sur le changement climatique, les scientifiques estiment que « des taux de diminution d’environ 4 à 7% seraient nécessaires d’une année sur l’autre, pendant de nombreuses années; pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, l’un des objectifs de l’accord de Paris sur le climat ».
Au final, les auteurs de l’étude concluent que les actions du gouvernement et les incitations économiques après la crise influeront probablement sur la trajectoire des émissions mondiales de CO2 pendant des décennies. Allons-nous faire marchine arrière après ce progrès?