En 2018, les pertes subies par la Société Tunisienne de Sidérurgie (El Fouledh) passent à 23 MD, contre 27,9 MD en 2017. Malgré l’hémorragie continue des charges financières. Celles-ci frôlaient les 30 MD en 2018 contre 22,5 MD en 2017. Et ce, suite à l’accumulation du volume des dettes et à la hausse du niveau des crédits à court terme.
Ainsi, il est mentionné la nécessité d’accélérer l’assainissement de la situation financière de la société El Fouledh. Afin, d’annihiler ces résultats négatifs. C’est ce qu’indique le rapport sur « les établissements publics » publié, jeudi, par le ministère des Finances sur son site électronique.
En outre, l’accumulation du volume de pertes place la société dans le cadre de l’article 388 du code des sociétés commerciales. En effet, il atteint, à fin 2018, près de 268 MD, avec des fonds propres de 225 MD.
D’ailleurs, notons que cet article stipule que « le Conseil d’administration ou l’Instance collective d’administration doit convoquer à une réunion générale extraordinaire pour décider si la société a besoin d’être dissoute. Et ce, durant les quatre mois après l’adoption des comptes qui révèlent que ses fonds propres ont glissé sous la barre de la moitié de son capital, à cause des dégâts ».
De plus, selon le même article: si la dissolution de la société n’a pas lieu dans un délai d’un mois depuis la date du diagnostic des pertes, l’AGE doit réduire le capital de la société. Et ce, d’un montant inférieur ou égal à celui des pertes. Ou carrément augmenter ledit capital d’un montant supérieur ou égal à la valeur des dégâts.
Par ailleurs, si l’AGE ne se tient dans les délais impartis, l’intéressé devrait recourir à la justice pour dissoudre la société.
A signaler que les dispositions de cet article ne s’appliquent pas aux SA qui font l’objet d’une régularisation à l’amiable ou judiciaire.
Pour rappel, la société « El Fouledh » est une société anonyme. Elle a été créé le 23 juillet 1962. Son capital s’élève à 53,3 MD dont 91,65% détenus par l’Etat.
Avec TAP