L’Ordre national des écoles de conduite de Tunisie menace de recourir à la désobéissance fiscale si la Présidence du gouvernement ne répond pas favorablement à ses revendications. Affirme le président de l’Ordre Saber Jelassi à leconomistemaghrebin.com.
Saber Jelassi affirme que les adhérents à l’Ordre observeront une marche de protestation demain 28 mai à la Kasbah. La même source affirme que l’Ordre a trois revendications urgentes. En effet, il revendique la mise en place d’une ligne de crédit au profit des écoles de conduite. A conditions avantageuses. Cette ligne permettra aux écoles de conduite de faire face aux charges fixes et aux pertes engendrées pendant la période du confinement. Dans le même sillage, il affirme qu’uniquement 1% des clients ont repris les séances de conduite depuis la reprise des activités ce 11 mai.
La deuxième revendication porte sur l’exonération fiscale. Ainsi, le président de l’Ordre revendique l’exonération fiscale lors de l’achat des voitures. Et de rappeler que les chauffeurs de taxis bénéficient de cet avantage. « C’est un avantage qui leur permet d’économiser environ 15 mille dinars », précise-t-il. D’ailleurs, ce sujet fait l’objet d’une réunion avec le ministre du Commerce, aujourd’hui 27 mai.
Pour ce qui est de la troisième revendication, notre interlocuteur affirme que certaines institutions financières n’ont pas appliqué le décret relatif à la suspension du prélèvement des échéances de crédits durant six mois à l’instar des Sociétés de leasing.
Ainsi, il appelle la Banque Centrale de Tunisie à intervenir pour mettre fin à cette situation.
La même source affirme, également, que les écoles de conduite se trouvent dans une situation critique à cause, d’une part, du confinement sanitaire général. Et d’autre part, le secteur ne bénéficie pas de mesures de protection et/ou de relance. La Tunisie compte 5000 écoles de conduite qui emploient 12.000 personnes.