Les anti-Raoult sont de sortie. Ses détracteurs n’attendaient qu’une occasion pour l’épingler. La publication de l’Etude Lancet leur offre une occasion en or! Cette étude accablante conclut à l’absence de bénéfice de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine pour les malades du Covid-19 hospitalisés.
Les résultats de l’étude Lancet contredisent ceux du Pr Raoult. Ils « indiquent une absence de bénéfice des traitements à base de 4-aminoquinoléine pour les patients hospitalisés atteints de la COVID-19 ». Ils suggèrent même qu’ils pourraient être nocifs. Il est tentant « d’attribuer le risque accru de décès à l’hôpital à l’incidence plus élevée observée d’arythmies ventriculaires d’origine médicamenteuse » écrivent les quatre chercheurs.
Ces résultats ressortent d’une analyse des données de 96 032 patients hospitalisés entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020 dans 671 hôpitaux répartis sur six continents. Ces derniers étaient tous positifs au Sras-CoV-2.
Dans ce contexte, lundi 25 mai, l’OMS annonçait une pause temporaire de son essai « Solidarity ». Il n’y aura pas de recrutement de nouveaux patients.
Ainsi, il n’a pas fallu longtemps pour qualifier en France le Pr Raoult de charlatan. En effet, juste après la publication de l’étude, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en France viennent officiellement d’interdire l’hydroxychloroquine. Ce traitement défendu par le professeur Didier Raoult dans le traitement contre le Covid-19.
De plus, un décret a même été publié ce mercredi 27 mai au Journal officiel. Le gouvernement français abroge les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l’hydroxychloroquine contre la Covid-19. Ainsi sa prescription à l’hôpital en France, hors essais cliniques, est interdite.
Pr Raoult : faut-il détruire tous les vieux médicaments qui sont efficaces et accessibles?
Cependant, le professeur Didier Raoult continue de défendre quant à lui la chloroquine, sans risque selon lui. Lors d’une interview il avait alors défendu l’utilisation de cette molécule. Et ce, en déclarant que cette étude n’est que théorique et que la réalité est tout autre. D’après lui, ce médicament n’est pas aussi dangereux. Cependant, il alerte contre l’industrie pharmaceutique qui tente de remplacer le Remdesivir par le Tocilizumab. « Ce dernier est un anticorps monoclonal, alors que l’hydroxychloroquine ne coûte rien. Vous allez voir qu’on va bientôt déclarer que l’hydroxychloroquine n’est pas bonne en rhumatologie pour la remplacer par un médicament qui coûte 20 à 50 fois plus cher. »
Enfin, il conclut par une question de fond très intéressante. « Faut-il détruire tous les vieux médicaments qui marchent depuis des décennies. Et ce, pour les remplacer par de nouveaux médicaments pas plus utiles, mais qui sont beaucoup plus chers ? »