La production de phosphate à Metlaoui et à Mdhilla est suspendue pour le troisième jour consécutif. Et ce, en raison des sit-in organisés par les chômeurs.
Pour la troisième journée d’affilée, toutes les activités du secteur du phosphate (technique et administrative) sont à l’arrêt, dans les délégations de Métlaoui et Mdhilla, à Gafsa.
La suspension a commencé depuis mardi. Ce qui explique qu’il n’y a plus d’extraction de phosphates et son transfert aux clients de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
Les jeunes demandent des réponses. Ils veulent accélérer l’annonce des résultats du concours de recrutement. Rappelons que nombre de protestataires possèdent un diplôme. Ils réclament l’application des engagements des gouvernements précédents vis-à-vis des demandeurs d’emploi dans la région de Gafsa.
La production de phosphate n’en finit pas de s’affaiblir, que ce soit à Gafsa ou ailleurs. Or, depuis le 14 janvier, le bassin minier de Gafsa est devenu le centre de toutes les agitations, où des centaines de chômeurs entravent l’extraction du phosphate. Et pourtant, le bassin de Gafsa est bien souvent considéré comme un gisement d’emplois dans la région. Voilà qu’aujourd’hui, il se retrouve à bout de souffle.
Notons que l’industrie du phosphate contribue à hauteur de 4% du PIB, soit 15% des exportations nationales. Dix ans après le 14 janvier, malgré la reprise, l’on a enregistré une production de 501 mille tonnes seulement.