Une amélioration du classement de la Tunisie dans le rapport Doing Business passe inévitablement par plusieurs pistes. Selon une note de l’ITCEQ intitulée « Rapport Doing Business 2020: Sur la voie des réformes, la Tunisie poursuit l’amélioration de son classement ».
Selon le rapport de l’ITCEQ, les pistes consistent en l’instauration et la consolidation des bureaux privés de crédit. Ainsi que la mise en œuvre effective d’un code de gouvernance d’entreprises, l’encouragement des entreprises au recours à l’arbitrage. Et ce, lors de la résolution des litiges. Outre l’automatisation des tribunaux et l’instauration de services juridiques en ligne.
A cet effet, l’auteur de cette note dresse une liste de recommandations :
- Raccourcissement des délais de raccordement à l’électricité;
- Amélioration de la procédure de redressement judiciaire;
- Participation des créanciers à la prise de décision. Notamment dans le processus de règlement de l’insolvabilité et la digitalisation du cadastre;
- Amélioration des pratiques commerciales internationales;
- Facilitation de l’import-export dans le port de Radès. Tout en améliorant l’efficience de la STAM et en investissant dans l’infrastructure portuaire.
La Tunisie doit poursuivre les réformes relatives au climat des affaires
L’auteur a, en outre, rappelé, que « la Tunisie a pu, en 2020, inverser la tendance pour la deuxième année consécutive. En effet, après avoir perdu 42 places entre 2012 et 2018 (de la 46ème à la 88ème), elle a gagné 8 places en 2019 et 2 places en 2020. Et ce, pour occuper respectivement le 80ème et le 78ème rang« .
Egalement, « la Tunisie arrive 2ème en Afrique du Nord, derrière le Maroc (53ème). Et 5ème pour la deuxième année consécutive au niveau africain. Au niveau du monde arabe, la Tunisie est classée 8ème (contre 5ème en 2019). Elle est devancée par les Emirats Arabes Unis (16ème), le Bahreïn (43ème), le Maroc (53ème). Aussi bien l’Arabie Saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème) et le Qatar (77ème) ».
La même source a dévoilé qu’ « en 2020, la Tunisie a affiché de bons points sur 5 indicateurs. En fait, des progrès importants ont été notés dans l’obtention de permis de construire (+45) et dans la création d’entreprise (+44). Et dans le paiement des taxes et impôts (+25), la protection des investisseurs minoritaires (+22) et le transfert de propriété (+11) ».
Toujours selon la note de l’ITCEQ, « aujourd’hui, si la Tunisie a réussi de passer de la 80ème place dans le rapport de 2018 au 78ème rang dans celui de 2020, elle doit encore poursuivre les réformes relatives au climat des affaires. Et ce, pour améliorer son positionnement au sein des pays de l’Afrique du Nord et suivre le même rythme des pays concurrents. Comme le Maroc qui est passé de la 128ème place en 2010 à la 53ème place en 2020 ».
(Avec TAP)