Des membres de la commission nationale des victimes du despotisme se sont rassemblés aujourd’hui à la Kasbah. Et ce, pour réclamer l’activation du fonds de la dignité au profit des victimes de l’ancien régime.
Le projet du fonds de la dignité a eu l’approbation du gouvernement Chahed. Et il vient en application des recommandations émises des travaux de l’Instance Vérité et Dignité. Selon le porte-parole de la commission, Abdelhamid Troudi.
Ainsi, il est stipulé, dans le cadre de ce projet, de dédommager tous les activistes politiques victimes d’exaction sous l’ancien régime.
M. Troudi a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’un partage de butin tel que qualifié par certaines parties. C’est plutôt un droit pour les générations qui se sont sacrifiées pour la liberté. Et ce, parmi les activistes issus des divers courants idéologiques.
Il a, dans ce sens, appelé le chef du gouvernement à publier le texte portant création du fonds au JORT. Ainsi qu’à verser les dédommagements aux personnes concernées.
Ce mouvement, a-t-il indiqué, sera suivi d’un sit-in ouvert. Et ce, au cas où les victimes ne sont pas reçues par le chef du gouvernement et du ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles. Or, il est inconcevable que ce fonds, créé depuis le 28 février 2018, ne soit pas à ce jour opérationnel, a-t-il regretté.
Le porte-parole a, aussi, appelé le président du parlement à rétablir leurs droits aux victimes. Ainsi qu’à faire bénéficier les personnes concernées par l’amnistie générale, et les blessés de la révolution de tous leurs droits économiques et sociaux.
Il a, également, appelé le président de la République à l’importance de publier des excuses au nom de l’Etat tunisien à tous les hommes libres qui ont milité contre le despotisme et contribué à l’instauration de la démocratie.
Abdelhamid Troudi a, toutefois, tenu à insister sur le caractère apolitique de ce mouvement.
(Avec TAP)