Après un répit relatif, les protestations sociales ont repris. D’ailleurs, la journée d’hier 28 mai a enregistré approximativement six mouvements de protestation. Leurs revendications sont, entre autres, intimement liées aux difficultés matérielles engendrées par le confinement sanitaire général et la Covid-19.
Déjà, le confinement sanitaire obligatoire imposé par la Covid-19 obligeait les meneurs des mouvements sociaux à suspendre leurs protestations. Mais à peine le ministère de la Santé a-t-il annoncé le début de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays que les protestations reprenaient de plus belle.
Qu’on en juge! Les professionnels du secteur de la santé ont entamé des rassemblements de protestation. Ces derniers ont eu lieu au niveau des établissements sanitaires dans tous les gouvernorats. Et ce, en réponse à l’appel de la Fédération générale de la santé.
La patience a atteint ses limites
Ainsi, ils revendiquent la mise en place des réformes nécessaires au secteur; avec l’élaboration d’une une loi organique relative au secteur. Les protestataires rejettent la publication de la circulaire relative au gel des promotions dans la Fonction publique. Notons que ces mouvements sociaux ont eu lieu dans tous les gouvernorats, au niveau de tous les établissements sanitaires.
Répondant à l’appel de la coordination « le recrutement est mon droit », les chômeurs au niveau de tous les gouvernorats ont protesté. Leur revendication consiste au recrutement, à la facilitation de l’accès au financement pour ceux et celles qui veulent entreprendre. Et ce, en particulier pour les jeunes qui ne disposent pas d’autofinancement.
Par ailleurs, les propriétaires de louages étaient eux-aussi au rendez-vous devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Et ce, pour dénoncer la détérioration de leur situation financière. Ils se sont indignés de la longueur de la période de chômage imposée par le confinement. En effet, la majorité n’a même pas pu honorer ses engagements auprès de la CNSS et des impôts. Pis encore, au niveau du poste frontalier de Bouchebka, entre la Tunisie et l’Algérie, des propriétaires de louages ont menacé de recourir aux autorités algériennes. Et ce, si le gouvernement tunisien ne répond pas favorablement à leurs revendications.
Sur un autre volet, des gouvernorats ont enregistré la reprise des protestations d’un certain nombre de propriétaires de crèches, jardins d’enfants et de garderie scolaire. Ils revendiquent l’intervention du gouvernement. Et ce, pour résoudre leurs problèmes financiers causés par la suspension de l’activité durant la période du confinement général.
On menace de recourir à la désobéissance fiscale
Quant à eux, les propriétaires des écoles de conduite ont menacé de recourir à la désobéissance fiscale. Au cas où le gouvernement ne répond pas à leurs revendications. Il s’agit de la mise en place d’une ligne de crédit au profit des écoles de conduite, à des conditions avantageuses. Cette ligne permettrait aux écoles de conduite de faire face aux charges fixes et aux pertes engendrées récemment. Les protestataires revendiquent également l’exonération fiscale. Ainsi que l’application du décret relatif à la suspension du prélèvement des échéances de crédits durant six mois.
En conclusion, les officiers au sein de la Douane tunisienne qui ont été mis à la retraite obligatoire, ont effectué, une marche de protestation. Elle s’est déroulée devant le ministère des Finances, à la place de la Kasbah. Ils contestent, en effet, cette décision jugée injuste.
Reste à savoir si le retour de toutes ces protestations, qui ont donné lieu à des rassemblements, ne va pas favoriser une nouvelle propagation de la Covid-19.