Être Casque bleu, femme ou homme, ne fait pas la différence. En ce qui concerne le maintien de la paix, les femmes Casques bleus assurent les mêmes rôles que les hommes.
Yousra Ben Belgacem, une jeune Tunisienne et femme casque bleu est aujourd’hui membre de la composante Police de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) et à la fois Cheffe du département de la GRAND’ANSE, elle témoigne de son expérience. Voir vidéo ci-dessous:
Mais bien avant de faire partie de cette aventure en Haiti, elle était femme policière en Tunisie où homme-femme ne fait pas la différence. Mais entre les expériences du terrain et les cours d’intervention physique que ce soit de l’autodéfense ou des techniques d’immobilisation, maniement des menottes, points de pression, elle vouait une passion sans limite. Toutefois, ce métier complexe, on a tendance à l’associer à la virilité et à la biologie masculine. Or la vérité est tout autre, cela fait plusieurs années que la femme policière en Tunisie s’impose.
Âgée de 34 ans, Yousra Ben Belgacem faisait partie, il y a trois ans d’une génération de policières en Tunisie qui n’a pas eu à affronter des mentalités hostiles à la présence de femmes dans la police. Après ses études à l’académie militaire, elle a choisi de faire partie de la direction générale de la Sûreté publique, et plus particulièrement la police de circulation au poste de chef section.
Ses débuts, elle nous confie : “Avant de faire ce métier, j’étais athlète et sportive. Cette passion de devenir femme flic ne date pas d’hier, elle remonte à mon enfance. Je m’en souviens que dans les jours de fête comme l’Aïd el sghir, à l’âge de 8 ans, je demandais à ma mère de m’acheter des menottes, ou un badge de policier. Je préférais ces jouets que ceux des poupées. Et puis, j’avais toujours l’idée en tête, être policière. Heureusement qu’aujourd’hui j’ai finalement réalisé mon rêve”.
Un métier dont elle a toujours rêvé
Quant aux difficultés auxquelles elle se heurte. Il n’y a qu’une seule, celle de gravir les échelons de la hiérarchie professionnelle. Elle ajoute: “Notre défi ne se limite pas à se confronter à des épreuves physiques, mais celui d’occuper des postes de responsabilités”.
D’ailleurs, sa botte-secrète de réussite, c’est sa détermination et son courage, et avec son “ Glayeb” ( la niaque), comme elle le dit souvent dans ses réponses, elle en a bel et bien surmonté des épreuves.
En outre, ce n’est qu’avec le travail et l’amour de sa patrie que nous pouvons faire des miracles et comme disait Sghaier Oueld Ahmed : J’aime le pays comme personne ne peut l’aimer, le matin, le soir, avant le matin et après le soir et le dimanche …”
Elle est l’une de ces wonder women tunisienne ayant réussi. Aujourd’hui, la force, la détermination, le courage et la persévérance, beaucoup de Tunisiennes comme Yousra ont fait du chemin au sein de l’institution au delà des préjugés et des stéréotypes.