Les services du ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement, chargé de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption lanceront un audit approfondi des permis et privilèges d’exploitation dans le domaine des hydrocarbures.
Selon un communiqué publié sur la page du ministère de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique, prendront part à cet audit dans le domaine des hydrocarbures, les instances de contrôle et d’inspection. Et ce avec la participation de la société civile. Celle-ci sera représentée par un membre de la Coalition tunisienne pour la transparence dans l’énergie et les mines (CTTEM).
En effet, cette décision vient à un moment où le secteur de l’énergie connaît, de nouveau, des tiraillements politiques. Certains politiciens, spécialistes et même des citoyens considèrent que le secteur est corrompu. Sans pour autant attendre les résultats finaux qui contredisent ces informations.
Corruption et tiraillements politiques
Il convient de rappeler que le gouvernement de Youssef Chahed en 2018 a supprimé le ministère de l’Energie du gouvernement Habib Essid. Il a rattaché ses services au ministère de l’Industrie en l’occurrence.
Le gouvernement de Chahed a annoncé le 31 août 2018, l’intégration du ministère de l’Energie à celui de l’Industrie et des PME. Il a décidé aussi la formation d’un comité d’experts auprès de la Présidence du gouvernement. L’objectif étant de restructurer le ministère et de réviser la gouvernance du secteur de l’énergie.
La décision de Chahed a suscité des réactions divergentes. La plupart des experts ont considéré qu’il s’agit « d’une décision politique ». Elle n’a aucun rapport avec la lutte contre la corruption ». Comme l’a fait savoir le ministre actuel de l’Energie, Mongi Marzouk.
Notons que certains croient que la Tunisie regorge d’importantes ressources en hydrocarbures. Par contre, d’autres ont considéré que les seules richesses naturelles en Tunisie sont ses ressources humaines. Ce qui a poussé la société civile et les partis politiques à demander au gouvernement de dévoiler les contrats du pétrole, les ressources réelles des hydrocarbures en Tunisie. Ainsi que les transgressions de la loi relative à l’opération de contrôle et les quantités de production pétrolière du pays, lequel mouvement est connu sous le nom de « Ouino El pétrole ? » (Où est le pétrole ?).
Le rapport de la Cour des Comptes (27, 30 et 31), les rapports des instances de contrôle à l’instar de l’Instance du contrôle général de la présidence du gouvernement, celle du ministère des Domaines de l’Etat et celle du ministère des Finances et avant cela le rapport de la Commission nationale d’investigation sur la corruption (en 2011) ont réaffirmé la corruption dans ce domaine.
Avec TAP