Que faut-il penser de cette plénière qui devrait débattre sur les agissements du président du Parlement ? Sahbi Ben Fraj, ancien député à l’ARP, dresse un état des lieux dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Sahbi Ben Fraj souligne: « Ceux qui appellent à une dissolution de l’ARP n’ont plus besoin de le faire. Pour la simple raison que la direction du Parlement fait en sorte d’étouffer ces voix. A mon sens, il n’y a plus de Parlement, mais c’est devenu un ring de boxe. D’ailleurs, on a vu toutes les manoeuvres inimaginables pour détourner le débat voire transformer la plénière d’aujourd’hui en une séance de mascarade. »
Et de poursuivre: « Aujourd’hui, il y a urgence de changer le système de gouvernance. Cela dit, qu’Echaab refuse de retirer la confiance au président du Parlement, c’était prévisible. L’explication étant que Echaab ou Ennahdha font partie du gouvernement. Car politiquement cette coalition est impossible ».
Par ailleurs, Sahbi Ben Fraj revient sur l’importance de se pencher sérieusement sur l’après- Covid 19. Il précise dans ce contexte: » Le fait que nous ayons le taux le plus faible de contamination et de l’avoir vaincu ne résout pas le problème. Car il faut penser à l’après- Covid 19″.
Selon lui, il faut s’y préparer dès maintenant, notamment dans la lutte contre le chômage. Et de poursuivre: « Il faut que les sages se réunissent et réfléchissent à un autre système politique car celui-ci, comme il est présenté, est foireux. Regardez ce qui se passe aux USA, il suffit d’une bagarre entre un policier et un citoyen pour que tout parte en vrille ».
Relancer le tourisme, lutter contre le chômage, mettre en place la digitalisation au sein des administrations tunisiennes, autant de défis à relever. Car la priorité d’aujourd’hui est avant tout économique. Mais pour y parvenir, quelle volonté doit-on avoir?