Nous entamons, aujourd’hui, la troisième et en principe l’ultime phase du déconfinement. Avec l’entrée en vigueur de mesures visant à préserver les résultats positifs enregistrés dans la lutte contre la Covid-19; et à tourner la page de l’épidémie.
Ainsi, c’est une phase stratégique du déconfinement. Et, il faut l’avouer, truffée de risques qui peuvent nous pousser au-devant de menaces bien sérieuses. Si un concours de circonstances malheureuses venait à nous surprendre. D’où la criticité du moment et la délicatesse des défis annoncés.
D’ailleurs, c’est à cette enseigne que les autorités compétentes n’ont pas lésiné sur les efforts; pour préparer au mieux l’échéance du 4 juin. Un chantier colossal a été, à cet effet, mis en branle à l’échelle de tout le pays.
En témoigne le protocole sanitaire polyvalent avec des spécificités par secteur qui a fait l’actualité des infos ces derniers jours. Un profil de comportement tous azimuts qui veille à garder la vigilance à son extrême.
La reprise en attendant le 27 juin
En effet, le ministère de la Santé a œuvré pour délimiter les objectifs à atteindre des corpus spécifiques et par secteur. Appelant à la nécessité du respect des règles d’hygiène par tous. Ses appels sont allés crescendo pour insister sur les particularités de cette troisième phase dans la lutte contre le virus.
Il va sans dire que l’importance de l’enjeu se devine aisément. Surtout que la phase inaugurée aujourd’hui pourrait sérieusement menacer les résultats réalisés en la matière jusque-là. A ce propos, le gouvernement a annoncé, hier, une série de mesures qui visent à organiser la vie au sein de la société.
De ce fait, et à partir du 4 jusqu’au 27 juin, feu vert à la reprise des déplacements entre les villes; sans nécessité de se munir d’une autorisation. La reprise des activités sportives à huis clos, ouverture des cafés et restaurants, l’organisation des fêtes familiales, mariages entre autres, à 50% en salle et à 100% dans les espaces ouverts. Et d’autres mesures spécifiques. Pour le transport dans les louages, la capacité tolérée ne va pas au-delà de 50% avec toutefois une augmentation de 50% du tarif.
Aux hôtels de réussir le pari du déconfinement
Par ailleurs, l’Office National du Tourisme Tunisie (ONTT) a, de son côté, mis en exergue les mesures appropriées pour conjurer les risques. Et, par voie de conséquence, éliminer la propagation du virus dans le milieu touristique. Tout en protégeant au mieux les différents intervenants dans le secteur, le personnel et la clientèle.
Un protocole de pointe a été de la sorte mis au point couvrant toutes les étapes du séjour touristique: accueil, séjours et programme d’activités. Consignes pressante a été faite de préserver les gestes de base qui prémunissent contre la contagion.
Ainsi le port de bavette et l’utilisation du gel désinfectant sont fortement recommandés durant toutes les phases du séjour. Particulièrement pour les agents de réception, le personnel d’accompagnement et les clients.
Pourquoi ne pas avoir le choix
Une mesure toutefois a fait l’objet de critiques. Celle du confinement obligatoire dans des hôtels pour les Tunisiens rapatriés. Quant aux tarifs, décision a été prise de les fixer selon le nombre d’étoiles des hôtels. Ainsi, 60 dinars pour 3 étoiles, 80d pour 4 étoiles et 100d pour 5 étoiles.
Certains estiment qu’il devrait être permis aux rapatriés de choisir une formule plus abordable financièrement. Telle celle de la pension. Et ce, en raison des conditions financières des rapatriés et du profil estudiantin d’une partie d’entre eux.
Faire supporter la charge totalement par les concernés n’est pas à proprement parler une décision heureuse. Et ce, en raison des conditions matérielles de certains durant leur séjour à l’étranger. Une contribution de l’Etat aurait sûrement été une solution.