« La grève observée jeudi par les agents de la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM) a entraîné des pertes. Elles varient de 800 mille à un million de dinars ». C’est ce qu’indique le directeur général du transport maritime et des ports maritimes commerciaux, Youssef Ben Romdhane.
En effet, ces pertes proviennent du manque de ressources de la STAM et de l’Office de la Marine marchande et des Ports. Outre le coût des navires bloqués et les pertes indirectes des importateurs et exportateurs. M. Ben Romdhane apportait ces précisions dans une déclaration à l’agence TAP.
Améliorer les prestations du port de Radès
Ainsi, la grève dans tous les ports commerciaux n’est pas menée pour des revendications sociales. Mais pour exprimer le refus des agents de la société de la révision des dispositions contractuelles entre les ports et la STAM.
Le responsable déplore, par ailleurs, la dégradation des services dans le port de Radés. Expliquant que cela entraîne des pertes supplémentaires estimées à 300 millions de dollars par an.
Il a, à cet égard, jugé indispensable de séparer les activités des conteneurs et de celles des équipements de levage et rouleurs. Et ce, afin de créer deux aires d’améliorer les prestations du port de Radès. Mais aussi de respecter les normes de santé et de sécurité professionnelle.
Il indique, dans ce contexte, que le ministère du Transport et de la Logistique a élaboré un plan d’action. Il servira à réorganiser les plateformes et les services dans ce port.
Le directeur général de la STAM annonce, d’autre part, l’élaboration d’un avenant. Il vise à repenser la gestion des ressources humaines et à installer un système de surveillance par caméra. Et ce, par un comité de pilotage qui regroupera tous les intervenants, dont les partenaires sociaux.
Sur fond de crainte de la privatisation de la STAM
Car, soulignons qu’à l’appel des syndicats de base de la Société Tunisienne d’Acconnage et de Manutention (STAM), les agents et cadre de cette société ont observé, jeudi, une grève, dans tous les ports de la République.
Et cette grève intervient suite au refus de la partie syndicale des différents points inscrits dans l’avenant relatif à l’exploitation du port de Radès. Pour les syndicalistes, cet avenant constitue le point de départ de la privatisation et de la cession de la STAM.
D’ailleurs, mercredi soir, le ministère du Transport et de la Logistique annonçait l’échec des négociations avec la partie syndicale de la STAM. Laquelle décidait de maintenir la grève prévue jeudi.
Alors, cette grève était maintenue, selon le ministère. Malgré toutes les séances de dialogue organisées pour rapprocher les points de vue. Notamment celle du 14 mai 2020 marquée par la présence des ministres du Transport et de la Logistique et des Affaires sociales. Et en dépit de l’appel lancé pour une deuxième réunion. Ainsi que l’organisation d’une séance de conciliation au ministère des Affaires sociales le 9 juin 2020.
Avec TAP