Le plan de la relance économique, mis en œuvre par le gouvernement et appelé auparavant plan de sauvetage de l’économie contre le COVID-19, repose sur quatre axes. Il constitue « un combat de salut pour l’Etat.
Comme l’a fait savoir jeudi, au parlement le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.
Il a rappelé que le gouvernement s’est penché depuis le 8 mai 2020, sur la préparation de ce plan de relance. Et ce à travers la constitution des commissions techniques. Elles-ci ont tenu entre 50 et 60 réunions.
Pour Fakhfakh, « plus de temps pour le bricolage politique. Il est temps de prendre des décisions audacieuses et de renforcer l’unité et la solidarité entre les différentes composantes de la société. Ainsi que de l’Etat afin de sortir de la crise sociale et économique.
Le plan de la relance économique sera présenté en détail. Et ce au cours des conférences de presse programmées ultérieurement afin de faciliter sa vulgarisation pour tous les citoyens. C’est ce qu’il a dit dit, en notant que « ce plan facilitera la préparation du prochain plan quinquennal de développement 2021-2025. Il sera lancé à partir de septembre 2020.
Une aide aux couches sociales les plus vulnérables
Le chef du gouvernement a évoqué l’importance de venir en aide aux couches sociales vulnérables. Ainsi qu’aux entreprises sinistrées et de la lutte par la propagation du coronavirus dans le pays. Ainsi que de la nécessité du parachèvement des procédures et mesures prévues pour la dernière étape du déconfinement.
Le deuxième axe du plan de la relance économique vise la réalisation des projets bloqués pour booster l’économie nationale. Fakhfakh a, dans ce sens, évoqué la possibilité de mettre en oeuvre des projets publics bloqués. Ces derniers d’une valeur de 3000MD, et auxquels des financements ont été alloués et les appels d’offres lancés.
Il a mis l’accent sur la nécessité de se lancer dans la réalisation des projets de développement à travers le partenariat public-privé (PPP). Tout en précisant que l’encouragement de l’investissement privé compte parmi les priorités de l’Etat, étant donné que ce dernier est incapable seul de réaliser ces projets.
A cet regard, l’exécutif se lancera également dans la réalisation de 9 méga-projets en collaboration avec des promoteurs privés dont le coût s’élève à 2500 MD.
Le chef du gouvernement a, en outre, évoqué la dynamisation du projet de l’identifiant unique et de l’échange électronique des informations, outre l’interconnexion d’une base de données à Internet afin de mettre en place les fondements de la Tunisie moderne.
Ces deux réalisations permettront de lutter contre la corruption, de collecter et de contrôler toutes les informations ayant trait aux individus. Depuis leurs naissances(des données sur les impôts, la situation financière, les caisses sociales, l’Etat civil, la distribution des aides…), outre la numérisation et la facilitation des procédures administratives.
Pour rappel le gouvernement a publié 364 arrêtés au cours des deux derniers mois pour faciliter la prise des décisions pendant la période du confinement.
Fakhfakh compte donner une impulsion au secteur numérique
Le chef du gouvernement a affirmé que la mobilisation des investisseurs, l’accélération des projets bloqués. Ainsi que l’impulsion de la croissance restent tributaire de l’amendement du code de change actuel. Ce dernier n’a pas changé depuis 1976. Outre la dynamisation de l’activité du port de Radès, dont 30% seulement de sa capacité, est exploitée.
Il s’agit également de donner une impulsion au secteur numérique à travers l’encouragement des jeunes à développer des applications. Ainsi que des jeux électroniques, deux activités qui attirent l’investissement.
Il a, par ailleurs, souligné que le gouvernement s’est lancé dans la mise en œuvre d’un programme national. Ce dernier visant la distribution des logements sociaux à 300 mille familles dans différentes régions, sur les cinq prochaines années, afin de les aider à avoir un logement digne.
Fakhfakh a souligné les efforts déployés par le gouvernement en matière d’éradication des constructions anarchiques. Ces dernières constituent presque la moitié des constructions bâties chaque année (40 mille logements). Tout en insistant sur la nécessité d’anticiper la situation et de fournir des terres et de logements aux citoyens. D’autant que l’Etat dispose d’un réservoir foncier de 500 mille ha.
L’Exécutif œuvrera par ailleurs, à mettre en place un programme d’intégration des jeunes dans le circuit économique. Tout en faisant remarquer que le 1/3 de ces jeunes sont âgés entre 15 et 29 ans souffrent de décrochage scolaire en plus du chômage. Sachant que, près de 100 mille jeunes interrompent leurs études annuellement.
Il convient de noter que le chef du gouvernement n’a pas, donné, dans son allocution, plus de détails sur le plan de la relance économique. Compte tenu du temps fixé par le président du parlement. Avant de céder la parole aux parlementaires pour poser leurs questions.
Avec TAP