Le 1er juillet prochain, la crise du secteur laitier connaîtra son point culminant. Cessation de paiement oblige, le secteur subira l’onde choc de la situation problématique dans laquelle il vit, faute de solutions radicales. Et ce, depuis quelques années. La production de lait cessera. Probablement. Focus.
L’annonce était prévisible. Le secteur laitier est au plus mal. Le pic de la crise qu’il connaît depuis quelques temps sera atteint le 1er juillet prochain. A partir de cette date, l’ombre de la cessation de paiement se ferait persistant. Ceci concernera principalement la cessation de paiement des dus des représentants de la production laitière envers les éleveurs.
Une récente réunion, tenue le 23 juin dernier des représentants de la production et de l’assemblage à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a permis de lever le voile sur une réalité de crise, depuis longtemps.
Déficit latent
Il a été annoncé clairement que les choses sont arrivées à un stade où les engagements financiers sont à même de ne plus être respectés. Cela aura pour conséquences d’exacerber le déficit latent et d’entraîner, par voie de conséquence, la suspension quasi-totale de l’activité industrielle laitière.
Rappelons, à cet effet, qu’une crise a frappé de plein fouet le secteur laitier en Tunisie en 2018. Et plus précisément durant le mois d’octobre de cette année en raison de la surconsommation et la vente conditionnée. Et ce avec une consommation nationale oscillant entre 1.7 et 1.8 million de litres.
De même, un constat conséquent a été fait mettant en exergue une baisse de 25% du cheptel des vaches laitières. Ainsi qu’une baisse de 20% de la production nationale de lait. Ceci a obligé, pour pallier au déficit, de recourir à l’importation de lait.
Des dettes estimées à 80 millions de dinars
L’une des problématiques majeures qui semblent secouer le secteur et menacer son potentiel et ses prérogatives réside dans le volet financier relatif précisément aux dettes imputables à l’Etat envers le secteur. En effet, ces dettes s’élèvent à 80 millions de dinars.
Par ailleurs et selon les chiffres publiés par l’Observatoire National de l’agriculture, la production de lait a enregistré de son côté une hausse chiffrée à 1350 million de litres durant 2019. Rien que pour le mois d’avril de l’année en cours, la production est passée à 115 millions de litres.
Le 1er juillet prochain, la crise du lait connaîtra probablement son point culminant avec une éventuelle suspension de l’activité industrielle laitière. D’ici là, une conférence de presse conjointe se tiendra dans les prochains jours avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP). Et ce, pour traiter de l’avancée de cette situation de crise.