Le ministre du Tourisme, Mohamed Ali Toumi, est soupçonné d’avoir profité de son poste. Et ce, pour obtenir des avantages au bénéfice de sa propre agence de voyage. Une autre affaire de conflit d’intérêts ou une compagne de diffamation menée par des professionnels du secteur ?
Campagne de calomnies orchestrée par des concurrents du secteur du tourisme où nouvelle affaire de prise illégale d’intérêt. Tout en visant Mohamed Ali Toumi, un ministre d’Elyes Fakhfakh déjà englué dans une sale affaire de corruption ?
Lors de son passage, hier, sur les ondes de Jawhara FM, le ministre du Tourisme a été interpellé sur le contenu d’un article paru au quotidien arabophone Acchourouk. Où il a été accusé de profiter de son poste ministériel. Et ce, pour obtenir un marché de confinement de 11 000 libyens au profit de sa propre agence de voyage pour un montant de 20 MDT. Un cas caractéristique de conflit d’intérêts, selon ses détracteurs.
« Posséder des actions n’est pas illégal »
« Tout ce qui a été dit sur cette supposée affaire n’a aucun fondement. Car la fermeture des frontières tunisiennes étaient durant le confinement sanitaire. Je me suis totalement désengagé de l’agence de voyage que je dirigeais. Et ce, avant de prendre les rênes du ministère. Mais je possède encore des actions, ce qui n’est pas interdit par la loi. En outre, j’ai déclaré mes biens à ma prise de fonction devant l’INLUCC », s’est-il défendu.
Et d’ajouter : « La dite agence traite depuis 2016 avec le Consulat libyen en Tunisie. Dès le début de la Covid-19, les autorités libyennes avaient imposé à leurs ressortissants des mesures de confinement sanitaire. Bien avant de pénétrer dans le sol libyen. De sorte que le Consulat libyen ait pris en charge environ 200 personnes. En collaboration avec l’agence de voyage en question ».
Mohamed Ali Toumi a, également, révélé qu’il a décidé de poursuivre en justice une journaliste et un quotidien de la place. Et ce, pour « diffamation et propagation de fausses rumeurs ».
« Ni favoritisme ni intervention »
A noter que l’actuel ministre est actif depuis plus de vingt ans dans le secteur du tourisme. Il a crée sa propre agence de voyage en 2015. Et a présidé la FTAV de 2011 à 2018.
A ce propos, la direction de cette agence controversée a affirmé, pour sa part, que son ex-patron a quitté ses fonctions depuis le 27 février 2020. Justement afin d’éviter tout conflit d’intérêts. Et qu’elle gère l’agence et les affaires de ses clients sans faveur ou intervention aucune.