Une source officielle affirme que Kaïs Saïed se porte bien. Et ce, en réaction aux rumeurs ayant circulé sur la toile. Elles sont relatives à l’état de santé du président de la République après son voyage en France.
Et rebelote. A chaque crise politique en Tunisie- des pages douteuses sur les réseaux sociaux ainsi que des sites électroniques, plus soucieux de faire le buzz que de leur crédibilité- font circuler des rumeurs. Cette fois-ci, elles concernent l’état de santé du président de la République Kaïs Saïed. Préparant ainsi l’opinion publique à une prétendue « vacance » au sommet de l’Etat. Au profit de qui? Et à qui profite le spectre du vide politique qu’engendrerait une telle situation?
Prétendu « malaise »
Ainsi, la toile bruissait hier dimanche 28 juin d’allégations. Selon lesquelles le Chef de l’État aurait été transféré en urgence au service des soins intensifs de l’hôpital militaire, suite à un malaise. Laissant entendre qu’il y aurait une vacance à la présidence de la République.
Aussitôt, une source au sein du service de presse de la Présidence de la République démentait catégoriquement ces nouvelles qu’elle qualifiait de « fausses rumeurs ». En s’étonnant qu’elles aient été propagées.
Mais, si on en croit les informations véhiculées par notre confrère Al Charaa Magharibi, le président de la République s’est bel et bien déplacé dans la nuit du samedi 27 juin 2020 à l’Hôpital militaire de Tunis. Il se rendait au chevet d’un des fonctionnaires de la Présidence qui y a subi une opération chirurgicale.
Non respect de l’auto-isolement
Par ailleurs, signalons que des rumeurs ont également circulé sur l’état de santé de la délégation qui avait accompagné le chef de l’Etat. Et ce, lors de sa dernière visite de travail et d’amitié en France. D’autant plus que l’illustre hôte de l’Elysée et sa délégation n’ont pas respecté la période de confinement obligatoire. Laquelle succède à un voyage effectué à l’étranger, comme l’exige le protocole sanitaire.
En effet, à son retour de Paris, Kaïs Saïed, avait directement présidé les festivités du 64e anniversaire de la création de l’Armée tunisienne. Comme s’il n’était pas concerné par la contagion; prêtant ainsi le flanc aux rumeurs les plus extravagantes.
Alors, réagissant à ces rumeurs, la présidence de la République a assuré que délégation qui a accompagné le président de la République en France a été soumise aux tests de dépistage. Et ce, cinq jours après le retour de France. Toutes les analyses étaient négatives.
Pour rappel, la conseillère à la présidence de la République chargée de la communication, Rachida Ennaifer, apportait déjà des précisions le vendredi 26 juin 2020 sur les ondes Shems FM. Elle affirmait que « toutes les précautions sanitaires avaient été prises pour assurer la continuité des activités de la présidence de la République; même en période de confinement ».
Un risque minime?
De plus, interrogée sur le non-respect de l’auto-confinement par M. Saïed à son retour de France, la même source arguait « que le risque de contagion était minime. Grâce aux mesures préventives prises aussi bien en Tunisie qu’en France ».
Une belle assurance pourtant ultérieurement démentie par l’absence remarquée des ministres des Affaires étrangères et des Finances, Noureddine Erray et Nizar Yaïche. Et ce, jeudi dernier, lors de la plénière réservée au bilan des 100 premiers jours du gouvernement Fakhfakh.
Au final, il s’avère que les deux ministres avaient été placés en quarantaine. Et ce, en dépit des « mesures préventives » déployées tant à Tunis qu’à Paris. N’en déplaise à Mme Ennaifer.