Moody’s a indiqué dans un rapport publié hier, 30 juin, que le profil de crédit de la Tunisie (B2 sous revue à la baisse) reflète des niveaux d’endettement élevés qui se rapprocheraient de 80 % du PIB d’ici 2023, reflétant un historique de déficits budgétaires sous-tendu par une structure de dépenses rigide et d’importants déséquilibres extérieurs.
La pandémie covid-19 coronavirus a exacerbé faiblesse du profil de crédit ou réputation financière. La pandémie devrait avoir temporairement un grave impact sur la croissance, les indicateurs budgétaires et les risques de refinancement
Le taux de chômage élevé, les disparités régionales prononcées et les tensions sociales continuent d’assombrir les perspectives économiques. Ils pourraient se raviver si la reprise économique attendue dans le courant de l’année ne se concrétise pas.
En effet, Moody’s a prévu un déficit budgétaire de 5 % du PIB en 2020. Et ce contre 3,5 % en 2019. La même source explique que cela est dû au programme gouvernemental de lutte contre le coronavirus, d’un montant d’environ 1 milliard de dollars (2,7 % du PIB prévu pour 2020), combiné à un manque à gagner.
Cette valeur est à comparer avec l’amélioration prévue de 3 % au moment de la modification en février 2020 de la perspective de notation de la Tunisie. Elle est passée de négative à stable.
Pour rappel, il ne s’agit pas de la première fois où l’agence de notation publie un rapport alarmant sur la situation économique de la Tunisie. D’ailleurs, elle a revu à la baisse la note souveraine de la Tunisie à plusieurs reprises depuis 2011. D’ailleurs, les investisseurs étrangers consultent les rapports des agences de notation. Et ce, avant d’investir dans n’importe quel pays. De ce fait, la Tunisie n’a pas intérêt. A voir sa note souveraine se dégrader notamment à un moment où elle a besoin d’investissements étrangers. Et ce pour booster la croissance.
Avec TAP