Le SG de l’UGTT, Noureddine Taboubi, s’est montré favorable à la réforme de la loi électorale. De même qu’à l’instauration de la Cour constitutionnelle. Et ce, lors de son discours prononcé hier mardi 7 juillet à Hammamet. Afin de créer les conditions favorables au passage à des élections anticipées.
En effet, la réforme de la loi électorale, l’instauration de la Cour constitutionnelle et le passage à des élections anticipées. Tels sont les points phares du discours que prononçait, hier mardi 7 juillet le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi. Et ce, en marge de l’ouverture à Hammamet, des travaux du congrès de la Fédération générale des médias relevant de l’UGTT.
Restituer « al Amana » au peuple
Ainsi, « en considération des tensions politiques, sociales et économiques, il est indispensable de passer à des élections anticipées; après un accord entre les différentes parties. C’est le scénario le plus adéquat pour faire sortir la Tunisie de la crise », a-t-il argué.
Car, « avec les tiraillements politiques et la montée en puissance des tensions sociales, il est impératif de restituer le dépôt en confiance « al Amana » au peuple ». C’est ce que déclarait Noureddine Taboubi. Puis, il s’interrogeait de façon sceptique sur la capacité des uns et des autres. « Mais l’ARP et le gouvernement actuel de coalition sont-ils en mesure de mener simultanément la Tunisie au port de salut? De lutter contre la pandémie de coronavirus et de faire face aux tempêtes? », questionne-t-il.
« Pas de cession du secteur public »
Ensuite, revenant sur les institutions publiques, le patron la de centrale syndicale fustige l’intention de céder le secteur public. En affirmant que « la cession des institutions publiques n’aura pas lieu. D’autant que le syndicat est ouvert à la réforme et est capable de s’y engager. Et de développer les institutions sciemment affaiblies ».
« Une véritable réforme permettra de préserver la pérennité des institutions à caractère public et de renforcer leur compétitivité en renflouant les caisses publiques », poursuivit-il. Il prône aussi « un débat avec le gouvernement, devant l’opinion publique, sur des choix socio-économiques du secteur public ».
« Entorse à la Constitution »
D’autre part, il a réagit à la décision du ministre du Transport Anouar Maarouf de limoger le PDG de Tunisair, Elyes Mnakbi. A cet égard, le SG de l’UGTT estime que cette décision est non conforme aux dispositions de l’article 92 de la Constitution. Il souligne à l’occasion que « les nominations et les limogeages des responsables des grandes institutions de l’Etat font partie des prérogatives du chef du gouvernement ».
Noureddine Taboubi plaide pour une distribution équitable de la publicité publique
Enfin, M. Taboubi souligne que la Fédération générale des médias relevant de l’UGTT a soutenu le nouveau projet de la Haica. Et ce, « afin de garantir l’indépendance des institutions médiatiques. De même que pour empêcher la domination des lobbies et de l’argent corrompu ».
« Il serait déraisonnable de garder le silence face à l’emploi précaire des journalistes. D’autant qu’il n’est pas possible de construire une démocratie sans des médias libres et intègres ».
« Il est nécessaire d’accélérer la promulgation d’une loi garantissant une distribution équitable de la publicité publique ainsi que l’indépendance de la ligne éditoriale des institutions médiatiques », a martelé le patron de la centrale syndicale.