Le Courant démocrate de Mohamed Abbou semble favorable à la tenue des élections législatives anticipées. Mais après la révision du code électoral actuel. C’est ce qu’annonçait Hichem Ajbouni, président du bloc parlementaire Attayar.
L’appel lancé par le SG de l’UGTT à la tenue des élections législatives anticipées semble faire son bonhomme de chemin au sein de la classe politique.
En effet, dans un discours prononcé le 7 juillet à Hammamet, le SG de la centrale syndicale s’est montré partisan d’une réforme de la loi électorale. Ainsi que de l’instauration de la Cour constitutionnelle. Afin de créer les conditions favorables au passage à des élections anticipées.
Cette suggestion ou ballon d’essai lancé de la place Mohamed Ali n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Puisque le parti Attayar, poids lourd au sein de la coalition gouvernementale, se dit intéressé par cette initiative. Et ce, pour faire face à la crise politique en Tunisie. Une crise provoquée par les tiraillements sans fin entre les différentes composantes de la coalition gouvernementale. Et exacerbée par la présumée prise illégale d’intérêts qui fragilise le chef du gouvernement et projette le pays vers l’instabilité et les affres de l’inconnu.
Le oui, mais…
Ainsi, Hichem Ajbouni a déclaré, le 8 juillet, que si les différentes parties échouaient à aboutir à un consensus politique, la solution serait donc le passage aux élections anticipées. Mais « le passage aux élections anticipées devrait se faire après l’amendement de la loi électorale. Si elles ont lieu avec la même loi, nous retrouverons la même composition parlementaire actuelle. Et donc la même situation de blocage », a-t-il averti.
Loi électorale et » Knatria «
Lors de son intervention sur les ondes de Shems FM, M. Ajbouni a martelé que l’amendement de loi électorale actuelle est une condition sine qua non. Et ce, avant le passage aux élections législatives anticipées. « Si nous en sommes là aujourd’hui et si des contrebandiers (Knatria) ont pu accéder au Parlement, c’est à cause de cette loi », a-t-il déploré.
Sur un autre registre, le président du bloc Attayar, qui s’est montré avant même la formation du gouvernement Fakhfakh totalement hostile à l’élargissement de la coalition gouvernementale et l’inclusion de Qalb Tounes, a vivement critiqué l’attitude « partisane » de Yadh Elloumi, le député de Qalb Tounes et président de la commission d’enquête parlementaire sur les soupçons de conflit d’intérêts du chef du gouvernement.
La lumineuse proposition d’Al Karama
« M. Elloumi fait preuve de malhonnêteté en portant un jugement sur le chef du gouvernement dans un premier temps. Et de chercher par la suite les preuves qui vont dans le sens de cette prise de position. Il aurait fallu enquêter objectivement pour connaître la vérité », a-t-il souligné.
La preuve, a poursuivi Hichem Ajbouni, et alors que les membres de la commission étaient encore en réunion, « quelqu’un avait même proposé de suspendre les activités d’Elyes Fakhfakh, en tant que chef du gouvernement. Ainsi que de le remplacer par une autre personne jusqu’à l’achèvement de l’enquête ».
Devinez l’identité de l’auteur de cette pertinente et lumineuse proposition: un député issu du rang d’Al Karama…