L’innovation et les nouvelles technologies de la communication (TIC) offrent le potentiel le plus important pour tirer la croissance économique de la Tunisie en 2021, constate un nouveau rapport d’Oxford Business Group (OBG), élaboré en partenariat avec l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur tunisienne (FIPA-Tunisia).
Intitulé « Tunisia Covid-19 Response Report », ce rapport d’OBG de 29 pages, publié en anglais, est revenu sur la mise en valeur des compétences numériques et la capacité d’innovation pour répondre à la pandémie du Covid-19 en Tunisie. Ce qui lui a valu une reconnaissance à l’échelle internationale.
OBG et FIPA-Tunisia rendent compte, dans le cadre de ce rapport, des réalisations accomplies par les startups locales et la société civile, notamment la création de robots, la conception de solutions de télémédecine, et l’utilisation de technologies de pointe telles que l’impression 3D et les machines de découpes laser, qui ont aidé le pays à surmonter un certain nombre d’obstacles durant la pandémie.
L’enquête exclusive menée par OBG, en juin 2020, avec une cinquantaine de participants relevant de la communauté d’affaires tunisienne, la majorité des participants avaient identifié les TIC et l’innovation comme filière ayant le potentiel le plus fort pour tirer la croissance économique du pays en 2021.
L’enquête révèle aussi l’impact de la crise sur les démarches administratives avec plus de la moitié des participants (54%) qui s’attendent à une amélioration probable ou très probable de l’efficacité au niveau de l’administration publique, portée en partie par des initiatives tel que le lancement de l’identifiant unique citoyen au mois de mai.
Place du télétravail
L’accent a été également mis, dans le cadre de cette enquête, sur l’évolution attendue à moyen-long terme, sur les business modèles et aussi sur la place qu’occuperaient le télétravail et la responsabilité sociétale et environnementale dans la conduite des affaires.
Le rapport met, par ailleurs, en avant le secteur textile tunisien, étudiant la manière avec laquelle les fabricants – dont la plupart travaillaient à capacité réduite au plus fort de la crise – se sont reconverti afin de produire des masques de protection pour répondre aux besoins sanitaires tant au niveau national qu’international.
« La décision d’investir dans l’éducation et la formation dans le cadre d’une stratégie plus vaste de diversification de l’économie avait porté ses fruits ces derniers mois en Tunisie, et s’annonçait également prometteuse pour l’avenir », a déclaré le PDG d’OBG, Andrew Jeffreys, lors du lancement du rapport.
« Le pays dispose désormais d’une main d’œuvre qualifiée et instruite, ce qui facilite l’expansion des segments à forte valeur ajoutée au sein du secteur industriel, tels que les industries pharmaceutique et électronique, » a-t-il expliqué. « Brillant par leur agilité et leur productivité, les entreprises de ces secteurs sont non seulement populaires auprès des investisseurs, mais elles ont également joué un rôle central dans la réponse à la crise, permettant à la Tunisie de mettre en place rapidement une stratégie efficace de lutte contre la pandémie du Covid-19».
La Tunisie dans l’économie mondiale
Selon le directeur général de FIPA-Tunisia, Abdelbasset Ghanmi, les efforts déployés afin d’améliorer l’environnement des affaires dans le pays pourraient également permettre à la Tunisie de consolider sa position dans l’économie mondiale.
« Si la Tunisie est confrontée à des défis structurels d’ordre social et économique qu’il lui faudra relever, le pays demeure attrayant aux yeux des investisseurs, jouissant d’une main d’œuvre jeune et compétente et d’un emplacement stratégique, » a-t-il déclaré. « Le pays a désormais toutes les cartes en main pour tirer parti des délocalisations de proximité des chaines de valeur qui se profilent et attirer une nouvelle vague d’investissements étrangers».
Avec TAP