Quatre groupes parlementaires entament les procédures de retrait de confiance au président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) Rached Ghannouchi. Et ce, suite à une réunion qui se tenait samedi. C’est ce qu’affirme le porte-parole du Courant démocrate Mohamed Ammar.
Ainsi, Mohamed Ammar précise qu’en plus du groupe démocratique (Courant démocrate et Mouvement Echaab), les blocs de la Réforme nationale, Tahya Tounès et Al-Watania s’associent à cette action. « Une déclaration sera publiée lundi pour annoncer le lancement des procédures de retrait de la confiance au président du parlement. En réaction aux multiples violations au règlement intérieur dont est accusé ce dernier », ajoute-t-il.
En effet, le porte-parole du Courant démocrate cite, dans ce sens, la transgression par ce qu’il nomme » la Troïka parlementaire »- en allusion à la « coalition » Ennahdha-Al Karama-Qalb Tounès- de l’article 13 du règlement intérieur de l’ARP. Lequel organise les activités du parlement.
En outre, il évoque la commission d’enquête sur les suspicions de conflit d’intérêts liées au chef du gouvernement. Cette commission, fait-il observer, s’est réunie trois fois. Avant même que sa création ne soit annoncée en plénière, conformément à l’article 66 du règlement intérieur.
De plus, les quatre groupes parlementaires dénoncent les agressions commises à l’encontre des femmes au sein du parlement. Et ils affirment leur entière solidarité avec la députée Meryem Laghmani.
Par ailleurs, M. Ammar souligne que l’accord entre ces groupes parlementaires n’a aucun lien avec les résultats de la réunion du conseil de la Choura. Réunion au cours de laquelle Ennahdha présentera sa position sur le gouvernement Fakhfakh.
Enfin, il rappelle que le Courant démocrate, représenté par Samia Abbou et Farhat Rajhi, a saisi le Tribunal Administratif contre les violations enregistrées au parlement. De même qu’il réclame la révocation du chef du cabinet du président du parlement, Habib Khedher.
Avec TAP