Le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné, lors de son allocution d’aujourd’hui en marge de sa réunion avec Elyes Fakhfakh et Noureddine Taboubi, qu’il n’ y aura pas de concertations relatives à la formation d’un nouveau gouvernement.
Kaïs Saïed précise : « Tant que le chef du gouvernement aura la charge d’assurer les affaires courantes du gouvernement ». Ce qui veut dire qu’à travers cette allocution, Elyès Fakhfakh bénéficie d’un appui inconditionnel de sa part.
Tout comme il dément toute concertation avec certains partis politiques, et que de telles rumeurs sont infondées.
Mais, entre-temps plusieurs personnalités politiques ont appelé le Chef de l’Etat à recourir à l’article 99. Pour inviter le Parlement à lancer une motion de confiance à l’encontre du chef du Gouvernement. A ce propos, la Constitution n’accorde au Président de la République la possibilité d’en user que deux fois. Durant son mandat. Le vote se fait à la majorité absolue des députés.
« Si l’ARP ne renouvelle pas sa confiance au gouvernement, il est considéré démissionnaire. Et le Président de la République se charge dès lors de désigner la personnalité la plus apte à former un gouvernement. Et ce, dans un délai de 30 jours conformément aux paragraphes 1, 5 et 6 de l’article 89. »
En cas de dépassement du délai ou si l’ARP n’octroie pas sa confiance au nouveau gouvernement, le Président de la République a le droit de dissoudre l’Assemblée. Et d’appeler à la tenue d’élections législatives anticipées dans un délai minimum de 45 jours et maximum de 90 jours.