Les ministres tunisien et algérien des Affaires étrangères ont annoncé que les deux pays multiplieront les contacts avec les parties libyennes et les acteurs internationaux. Et ce, pour parvenir à un vrai dialogue qui garantira la stabilité et l’essor de la Libye.
Ainsi, le ministre algérien, Sabri Boukadoum, a estimé que les positions communes de l’Algérie et la Tunisie concernant le dossier libyen « n’ont aucun rapport avec les intérêts pétroliers ou économiques. Ce qui importe le plus, pour les deux pays, est la stabilité de la Libye et le respect de son intégrité territoriale ».
Il s’est félicité de « la concertation et la coordination entre la Tunisie et l’Algérie. Et ce, concernant cet important dossier décisif pour les deux pays ».
En outre, il a exprimé l’espoir de voir les efforts de la Tunisie et de l’Algérie contribuer à un règlement politique entre Libyens. Un règlement qui mettrait fin aux souffrances du peuple libyen; et réaliserait ses attentes légitimes à un Etat fort, uni et stable.
Et d’ajouter que sauver la Libye est un devoir dicté par les liens de voisinage et des relations historiques solides. Soulignant la détermination des directions des deux pays à œuvrer pour parvenir à un règlement politique en Libye. Loin des ingérences étrangères et des agendas étriqués et contradictoires.
La Tunisie et l’Algérie ne possèdent aucun agenda en Libye
De son côté, le ministre tunisien, Noureddine Erray, a annoncé: « Nous sommes en droit d’affirmer que la Tunisie et l’Algérie sont les deux seuls Etats qui ne possèdent aucun agenda en Libye ».
Les deux pays ne cherchent qu’à rétablir l’unité et la stabilité de la Libye. A travers des solutions pacifiques et consensuelles entre les Libyens eux-mêmes sans ingérence étrangère, a-t-il ajouté.
M. Erray a estimé que le dossier libyen est « délicat » et « touche à la sûreté nationale des deux pays ». Il est du devoir de la Tunisie et de l’Algérie « d’encourager les protagonistes libyens et les parties influentes dans ce dossier. En vue d’une solution politique qui met fin au conflit dans ce pays. Ainsi qu’ouvrir la voie à un avenir meilleur en Libye et dans la région entière ».
Par ailleurs, il a relevé que la rencontre a été l’occasion de réaffirmer que la question palestinienne demeure « une cause majeure pour la nation » arabe.
Il a souligné que la Tunisie et l’Algérie vont sérieusement œuvrer pour « défendre les droits du peuple palestinien. Et pour faire face à toutes les tentatives israéliennes visant à porter atteinte à la légitimité internationale ».
Concernant l’action arabe commune, le ministre a estimé que la Tunisie et l’Algérie considèrent que ce système nécessite une réforme approfondie. Une réforme qui lui permettra de relever les défis actuels et de traiter les dossiers arabes de l’heure.
Sur le plan bilatéral, Noureddine Erray a fait part de la volonté de la Tunisie et de l’Algérie de hisser les relations de coopération. Et ce, au niveau du partenariat stratégique, notamment dans les domaines technologique et de santé.
(Avec TAP)