La passion, les saveurs, l’émotion… Et si on pouvait, rien qu’un peu, retrouver toutes ces qualités propres à un grand chef, chez nos hommes politiques? Et dans de nombreux domaines, comme celui de la Justice.
Assurément, le pays ne pourrait que beaucoup mieux se porter. Tous les bons ingrédients sont là. Il s’agit seulement de trouver les bons artisans pour mettre au point la bonne recette. Et d’excellents artisans, il n’en manque pas dans ce pays! Et notamment, dans le secteur de la Justice.
Cela dit, on rappelle toujours que la justice ne serait rien sans la force qui permet de la faire appliquer; sans l’impartialité, sans la détermination. La moindre des choses me diriez-vous. Même si sur la réalité de la justice dans ce pays, tout a été dit…
Car, nous devons en finir avec le dénigrement et la diffamation. En effet, il est impossible de parler de corruption en partant d’une simple suspicion de conflit d’intérêts.
Ainsi, seules les institutions de l’Etat et la Justice sont habilitées à trancher sur la question. C’est ce que martelait jeudi dernier en plénière de l’ARP, un Elyes Fakhfakh très remonté. Contre ceux qui l’accusent d’avoir manqué de transparence au moment d’accéder à la Kasbah.
Et visiblement, cela ne pardonne pas! Surtout quand on veut jouer la forte tête face à Ennahdha et à son chef! Dès lors, s’interroger sur qui veut la peau de Fakhfakh, devient un euphémisme. On ne dit pas non à l’entrée de Qalb Tounès dans le gouvernement sans en payer les frais.
Et le chef du gouvernement aura beau gesticuler, ses jours à la Kasbah ont tout l’air d’être comptés. Même le Président Saïed veut la peau de celui qu’il a choisi: on ne trahit pas impunément la confiance de l’homme qui voulait toujours laver plus blanc!
J’avoue que j’avais un préjugé assez favorable sur M. Fakhfakh au moment de sa prise de pouvoir. Mais bon, que voulez-vous, on a voulu lui chercher noise, les Nahdhaoui en tête en invoquant la loi et l’éthique.
La belle affaire, mais qui s’en soucie vraiment? Prétexte fallacieux donc. Surtout quand on connaît la propension de la classe politique à prendre des libertés avec les principes!
Entre un « J’accuse » d’une part, et un j’assume d’autre part, on devrait tout de même s’interroger. Pourquoi faudrait-il que ce soit toujours les affaires des autres qui remontent à la surface? Et pas celles des Nahdhaouis et de leurs affidés takfiristes pourtant trempés jusqu’au cou dans les affaires?