L’organisation ouvrière n’est aucunement concernée par les concertations pour former un nouveau gouvernement. Et ce tant que le gouvernement actuel est en place. C’est ce qu’affirme le porte-parole officiel de l’Union générale tunisienne du travail – UGTT, Sami Tahri.
La situation actuelle impose au mouvement Ennahda et à ses alliés de recourir à la loi s’ils veulent renverser le gouvernement. C’est ce qu’il précise. Et ce, en faisant allusion à l’annonce du conseil de la Choura d’Ennahda de charger son président, Rached Ghannouchi de mener des concertations avec le président de la République, les partis et les organisations nationales en vue de former un nouveau gouvernement. Ainsi, l’UGTT prend position.
En effet, l’isolement politique du mouvement Ennahda, est la principale raison qui explique ses tentatives de renverser le gouvernement, estime-t-il.
Selon Tahri, « le recours de ce mouvement aux manœuvres tactiques augmentera son isolement ». Il estime que ce parti « cherche à mener des concertations sans fondement légal et en dehors de la constitution ». Tout en appelant en même temps « au respect de la légitimité ».
De ce fait, le syndicaliste affirme que la centrale syndicale n’est pas concernée par « les concertations ambiguës ». Car, selon lui, ces concertations visent à renverser le gouvernement actuel. Et ce, sous couverture de « changer la scène gouvernementale ».
Il a renouvelé la position de l’UGTT refusant de se ranger du côté des « agendas étrangers ». Il souligne que personne ne pourrait supporter la formation d’une « nouvelle troïka » en cas de renversement du gouvernement actuel.
Et ce, en allusion à une éventuelle alliance entre le Mouvement Ennahdha, le Parti « Au cœur de la Tunisie ou Qalb Tounes » et la Coalition de la dignité. Il s’agit d’une alliance qui va « anéantir l’expérience démocratique », selon ses propos.
Par ailleurs, le président de la République, Kaïes Saïed, a affirmé, hier, lundi, qu’il ne participerait à aucune concertation. Et ce, étant donné que le gouvernement actuel dispose de la plénitude de ses prérogatives.
Avec TAP