Des représentants de la société civile ont appelé, mercredi, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à ne pas retenir les candidats proposés à la Cour constitutionnelle lors de la séance du jeudi.
Lors d’une conférence de presse, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a indiqué que certaines organisations œuvrent, à travers des entretiens avec des représentants de blocs parlementaires, à modifier la liste des candidats à la Cour constitutionnelle , qui sont choisis par le parlement, et à les remplacer par des personnalités indépendantes et intègres tout en respectant le principe de parité.
Et d’ajouter « certains candidats avaient des positions contraires à la démocratie et aux libertés ».
Bghouri a exhorté le Conseil supérieur de la Magistrature ainsi que la présidence de la République, les deux parties appelées à choisir 4 candidats ultérieurement, de pallier les lacunes afin « d’éviter le scénario d’une juridiction défigurée ou mort-née.
Le président du SNJT a, par ailleurs, fait remarquer l’absence manifeste de spécialistes en droit constitutionnel parmi les candidats des blocs parlementaires et le non respect du principe de parité dans le choix des candidatures.
De son côté, Nessrine Jlellia, directrice exécutive de l’organisation Al-Bawsala, a appelé le parlement, dans une déclaration de presse, à rejeter les trois candidatures proposées à la Cour constitutionnelle, les incitant à présenter des candidats spécialistes en droit constitutionnel ou en droit public, reconnus pour leur compétence, leur indépendance et leur défense des droits de l’Homme.
Elle a, également, demandé à l’ARP de consacrer une séance d’audition aux candidats et de publier leurs CV.
Les organisations concernées ont estimé, dans une déclaration commune publiée mercredi, que le processus de mise en place de la Cour constitutionnelle « a abouti à un échec cuisant ».
Les signataires de la déclaration sont le SNJT, Al-Bawsala, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, Avocats Sans Frontières, le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates et l’association « Baity ».
Avec TAP