Alors que toute l’attention est portée sur la pandémie de Covid-19, d’autres maux tout aussi graves ou même plus touchent le monde. Parmi ces maux, la faim, qui sévit sans connaître la moindre rémission.
En hausse, la faim ne fait qu’aggraver la crise actuelle. Et semble menacer davantage les inégalités en termes de sécurité alimentaire dans le monde.
Le dernier rapport en date de la FAO souligne, en effet, que malgré les progrès enregistrés. En termes de lutte contre la faim. Le monde n’est pas en passe de l’éradiquer. L’objectif des agences onusiennes « zéro faim » fixé d’ici à 2030 est selon les estimations des auteurs du rapport difficile à atteindre dans le contexte actuel et futur.
Pas besoin d’un décompte quotidien des cas comme pour la pandémie de Covid-19. Les personnes touchées par le fléau de la faim se comptent par centaines de millions. En effet, près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019. Il s’agit d’une augmentation de 10 millions par rapport à 2018, et de près de 60 millions en cinq ans. A l’heure actuelle une alimentation suffisante et saine n’est pas accessible à tous et en raison de la faiblesse des moyens financiers, des milliards de personnes ne peuvent pas adopter une alimentation saine ou nutritive.
Le contexte actuel de pandémie accentue davantage cette tendance, du fait de l’augmentation des inégalités et les obstacles qui se dressent sur l’ensemble des activités et des processus qui affectent la production, la distribution et la consommation d’aliments.
Ainsi, le rapport estime qu’au minimum 83 millions de personnes supplémentaires, peut-être même 132 millions, pourraient souffrir de la faim en 2020 en raison de la récession économique déclenchée par la pandémie.
L’alerte est lancée. Reste à savoir comment la communauté internationale traitera ce qui pourrait devenir une autre grande urgence sanitaire.