Lors de son intervention sur les ondes radiophoniques de SHEMS FM, Ezzedine Saidane a déclaré que d’après les rapports des organes de contrôle sur la suspicion de conflit d’intérêts liée au Premier ministre: «le conflit d’intérêts est avéré mais c’est le rôle de la justice de trancher sur les abus engendrés ».
Saidane a rajouté : « Il y a eu un mépris pour les intérêts de l’Etat Tunisien. Certaines personnes étaient au courant du conflit d’intérêts bien avant la nomination d’Elyes Fakhfakh. La non divulgation de ces informations plus tôt a fait perdre un temps précieux à la Tunisie. Le temps d’engager des réformes économiques après la crise sanitaire mondiale. » « Elyes Fakhfakh a fait perdre un temps précieux à la Tunisie, celui de la relance économique. »
L’analyste économique déplore le fait que la Tunisie est en train de rater son plan de sauvetage économique. » Aujourd’hui, le gouvernement de gestion des affaires courantes ne détient pas tous les pouvoirs pour l’application du plan de sauvetage économique après la pandémie de Coronavirus. Cette situation politique a fait rater à la Tunisie l’opportunité d’une relance économique précieuse. Qui va appliquer le plan de relance économique? »
Il a qualifié la situation économique actuelle de très très difficile. Puisque les chances d’application du plan de sauvetage économique sont très minces.
Quel rôle pourra jouer l’administration tunisienne ?
Saidane a qualifié la situation politique actuelle de très grave et dénote une absence de l’administration tunisienne. Cette dernière étant la gardienne des intérêts de l’Etat Tunisien. « Où est l’administration tunisienne qui a fait notre fierté après la révolution du jasmin. »
« Les organes de supervision et de contrôle n’ont pas joué leur rôle. Ils auraient dû notifier ce conflit d’intérêt lors de la nomination d’Elyes Fakhfakh. Il y a eu un manquement flagrant de ces structures de l’Etat, ce qui a mené à cette situation. »
« Dans le rapport des organes de supervision, il s’est avéré que ce conflit d’intérêt ne se limite pas à une seule entreprise mais plutôt à plusieurs. D’ailleurs, Elyes Fakhfakh reste jusqu’à aujourd’hui l’administrateur légal de certaines d’ente elles. Cette situation est très dangereuse pour la Tunisie. »
Enfin, Saidane met en garde contre la non application du plan de relance économique en Tunisie. Ce qui engendrera inévitablement une dégradation des indicateurs économiques.
D’après lui, la solution serait que Kais Saied nomme une personnalité qui n’appartient à aucun parti. Cette dernière doit s’engager à ne pas avoir d’avenir politique. « Son seul rôle serait de sauver le pays » a-t-il déclaré.