La vertu qui se fait du souci et le vice qui resplendit. Il va falloir trancher: qui faut-il servir, la Tunisie ou ceux qui n’ont cessé de la trahir ? Je n’ai que le choix de l’embarras, jolie formule à la Macron…Il semble que l’on n’ira pas au bout de l’actuelle législature, et Noureddine Taboubi, le bouillant secrétaire général de l’UGTT, l’a encore une fois martelé : des élections anticipées sont tout à fait possibles pour mettre fin à la gabegie.
La messe est dite. Attendre quatre années et quelques poussières, un vrai supplice… Pacte de stabilité et de solidarité. Quelle est belle et généreuse ma Tunisie pourtant en proie au doute…Contrairement à un Elyes Fakhfakh qui lui, ne doute pas, ne bronche pas, et qui se dit qu’après la pluie, il y aura forcément du beau temps.
Alors, il prend tout son temps. Vive la démocratie qui autorise toutes les supercheries, toutes les entourloupes, et parfois toutes les fantaisies. Qui sait, un jour peut-être, ce pays sortira de la nuit…
Le Bac lui, a vécu. Après avoir toussé et éternué pendant quatre interminables mois et fait craindre le pire qui demeure malgré tout en embuscade. Voilà qu’on nous la rejoue, comme chaque année à pareille époque, en mode tricherie…Vive le Bac quand il est bien passé. Mais pourquoi tout le monde triche dans ce pays, et cela, depuis le début ? Quand la médiocrité fait fureur et que tout le monde s’y complaît…
Cela dit, Roger Lemerre de nouveau à l’ESS ? Toujours courtisé l’ancien champion du monde avec la France et champion d’Afrique avec la Tunisie. Des vieux de ce genre, on en redemande, tant la compétence et le professionnalisme n’ont pas d’âge.
Pour rester dans le sport et le foot, j’ai eu le plaisir l’autre jour, au gré d’une escapade boulangère, de tomber nez à nez avec le grand et l’immense Abdelmajd Chétali, une vieille connaissance.
Toujours élégant, le maestro avec près de quatre vingt berges au compteur. Vista sur le terrain, vista quand il parle en me montrant ses deux adorables petits-enfants. « Le foot, c’est fini, à présent me lança-t-il, j’ai de quoi m’occuper ». On le croit sur parole, tant la star toujours adulée et le fin stratège s’est fait discret ces dernières années….Chétali, ou quand diplomatie et sport font cause commune.
Si l’histoire m’était contée. Souvenir, souvenir, je n’en dirais pas plus…C’est vrai, le vent de la liberté retrouvée n’a jamais aussi fortement soufflé sur cette terre. Mais qu’ont fait les nouveaux architectes du paysage médiatique post-révolutionnaire ? Le commanditaire a changé, mais que dit la réalité du terrain ?