« A la fin du premier semestre 2020, le déficit budgétaire s’est aggravé de 56%. Et ce pour atteindre les 3,847 milliards de dinars, contre 2,463 milliards de dinars, durant la même période de l’année écoulée ». C’est ce qui ressort du document du « Résultats provisoires de l’exécution du budget 2020 (juin 2020) », que vient de publier le ministère des Finances.
Cette aggravation du déficit budgétaire est due à une hausse au niveau des dépenses de gestion de 11,5%, à 12,2 milliards de dinars (en raison surtout de l’augmentation de la masse salariale de 14% à 9,4 milliards de dinars) et de l’enveloppe réservée au remboursement du principal de la dette de 40% à 4,7 milliards de dinars. Et ce contre une baisse du total des recettes propres de l’Etat de 12% à 14,1 milliards de dinars. Et particulièrement les recettes fiscales (-11,4% à 12,7 milliards de dinars).
Toujours selon le même document, les ressources d’emprunt ont évolué de 33%, passant de 5,3 milliards de dinars, à fin juin 2019, à 7,1 milliards de dinars, à fin juin 2020, dont les emprunts extérieurs qui représentent 3,9 milliards de dinars et les emprunts intérieurs qui s’élèvent à 3,2 milliards de dinars.
Même constat pour le service de la dette. Il a augmenté de 25%, à la fin du premier semestre 2020, à 6,7 milliards de dinars, avec une hausse de service de la dette intérieure de 41% à 2,7 milliards de dinars et du service de la dette extérieure de 16% à 3,9 milliards de dinars.
Le volume de la dette publique s’est aggravé, ainsi, pour atteindre les 89,4 milliards de dinars, contre 83,1 milliards de dinars. Et ce à la fin du premier semestre de l’année écoulée. La dette extérieure représente 67,6% de l’ensemble de la dette publique (soit environ 60,4 milliards de dinars).
A noter que 52,5% de cette dette est contractée dans le cadre d’une coopération multilatérale, 15,9% dans le cadre d’une coopération bilatérale et 31,9% obtenue auprès du marché financier. 55,3% de nos crédits sont obtenus en euros et 27% en dollars.
Avec TAP